Elle veut investir pour améliorer la convalescence des chevaux

Coup de pouce

En 2021, Terre&Nature présente chaque mois un projet en recherche de fonds sur la plateforme de financement participatif Yes We Farm. Ce mois, cap sur Sorens (FR), où les équidés pourront se refaire une santé.

Une remise en forme après une blessure peut prendre du temps. Cela peut s’avérer compliqué lorsque le patient est un cheval de saut, appartenant à un cavalier amateur ou professionnel. Sensible au sort des équidés blessés, Emmanuelle Calame, installée au Domaine de Sorens (FR), à dix minutes de Bulle, a décidé d’investir pour leur bien-être. «Autrefois, les chevaux blessés étaient remplacés un peu comme des kleenex… Aujourd’hui, leurs propriétaires veulent souvent faire tout leur possible pour les soigner», note la cavalière amatrice, qui a fait du domaine de son compagnon Léon Villoz, où les vaches laitières ont été remplacées par des black angus et des génisses confiées en pension durant l’hiver, un centre de réhabilitation pour équidés.

«Il y a une quinzaine d’années, Léon a acheté des chevaux pour son plaisir et nous avons commencé à donner des cours d’équitation. Aujourd’hui, on en héberge une dizaine et autant de poneys», explique l’ancienne courtière en immobilier, qui gère également une ferme pédagogique sur le domaine. Souhaitant désormais proposer aux montures en convalescence un service thérapeutique basé sur les vertus de l’eau, Emmanuelle Calame a lancé une recherche de fonds se montant à 80

‘000 francs. L’objectif est d’acquérir un aquatrainer – un tapis roulant dans un bassin, qui favorise notamment le renforcement musculaire des équidés et l’affermissement de leurs tendons et peut en outre servir à une remise en forme en douceur des trotteurs pendant la saison froide. «Les écuries privées aisées disposent parfois d’une telle machine. Mon idée est de la rendre accessible à tous les propriétaires de chevaux qui le souhaitent, explique Emmanuelle Calame, déplorant le fait qu’aucun autre aquatrainer ne soit disponible en Suisse romande. Les chevaux ont vraiment du plaisir à marcher dans l’eau, d’autant plus que la structure n’est pas entièrement fermée.» À terme, il sera possible de laisser son cheval en pension à Sorens le temps qu’il se rétablisse, voire de l’amener pour une seule séance ou plusieurs, sur abonnement, pour limiter les frais. «Je prévois encore de proposer mes services pour reprendre en main le cheval une fois rétabli, afin de le rendre à ses propriétaires dans les meilleures dispositions possibles», conclut la cavalière, qui s’est donné trois ans pour concrétiser son projet.

+ D’infos sur les sites web www.yeswefarm.ch et domaine-de-sorens.ch

Texte(s): Céline Duruz

Photo(s): Julie Queloz