Rando à l’assaut de la Pointe de la Tsevalire

Infos pratiques

Départ La Crettaz (VS)

Longueur 7.7km

Durée 5h30

Saison hiver

Boucle Oui

Dénivelé +1360m -1360m

Les petits villages de Mase et de Saint-Martin (VS), du fait de leur charme indéniable, font depuis longtemps la réputation de la région. L’âme de l’écrivain Maurice Zermatten plane encore sur les lieux et on l’imagine presque en traversant Suen, couchant sur le papier son amour pour le Valais: «L’encre de l’été dernier est fluide comme si elle n’avait pas connu les rigueurs de l’hiver. Lisse, le papier blanc comme un pré sous la neige fraîche.»Tel un papier blanc, le manteau neigeux recouvre les décors pour notre plus grand bonheur. Il n’en va pas toujours de même sur ces coteaux ensoleillés…

Remontant les belles pentes de la montagne d’Eison, notre regard se perd au loin. Une fois atteinte la crête panoramique, qui court du Grand Bandon à la Pointe de la Tsevalire, nous déambulons jusqu’au point culminant, tels des funambules. Sur notre droite, la ligne de descente sur l’alpage de l’A Vieille nous fait de l’œil, mais nous ne nous laissons pas distraire. La petite croix sommitale n’y parvient pas non plus, tant le panorama s’avère grandiose. Attention à ne pas négliger l’horaire de descente, sous peine de rencontrer des conditions neigeuses dégradées, voire dangereuses selon la chaleur…

Sur le parcours

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Les mayens d’Eison

La partie inférieure de l’itinéraire, de La Crettaz jusqu’aux mayens d’Eison, ne bénéficie pas toujours d’un bon enneigement. L’exposition des pentes, l’avarice des derniers hivers, les pluies qui remontent à des altitudes indécentes, tout cela concourt à dégarnir les prés du précieux or blanc. Aussi faudra-t-il peut-être démarrer l’ascension skis arrimés au sac à dos, en suivant le tracé des sentiers pédestres…

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Pentes attirantes

Peu avant l’alpage de l’A Vieille, on oblique au nord pour s’engager dans les pentes occidentales de la montagne d’Eison. Très attirantes, elles n’en demeurent pas moins dangereuses si le manteau neigeux n’est pas bien stabilisé. Dans le cas contraire, elles offrent une magnifique ascension jusqu’au Grand Bandon, col qui mène dans le vallon de Réchy. De ce point, un peu moins de 200 m de dénivelé restent à avaler pour atteindre le sommet.

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Vue sur la Couronne

Anciennement nommée «Pointes de Tsavolire», la Pointe de la Tsevalire, un sommet sans prétention, offre un panorama de premier ordre vers, entre autres, la Couronne impériale de Zinal. Formée des magnifiques 4000 qui ferment le val d’Anniviers – Weisshorn, Zinalrothorn, Ober Gabelhorn et Dent-Blanche –, celle-ci fait la fierté des montagnards locaux, à juste titre. Au nord, le vallon de Réchy s’étire en pente douce vers la vallée du Rhône.

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Chapelle Saint-Nicolas

Une pure merveille! Déjà perceptible de la crête sommitale, la chapelle de Saint-Nicolas semble percer le manteau neigeux en direction du ciel. Dédié aux sauveteurs en montagne et construit avec la participation souvent bénévole d’artisans de Saint-Martin, le petit édifice nous charme d’emblée par son architecture mêlant pierres et bois. Si les skieurs décident de pousser la porte, c’est un havre de paix qui les accueillera…

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Alignée de «chottes»

Assurément l’un des plus beaux alpages du val d’Hérens, l’A Vieille témoigne de la lutte à laquelle se prêtent parfois les habitants des Alpes pour sauvegarder leur patrimoine. Les «chottes», ces petites bâtisses qui s’alignent à la parade, ont été transformées dès 1988 pour recevoir les propriétaires locaux, les touristes et les chasseurs. L’hiver venu, on s’y croirait parfois à Pompéi, tant la neige semble vouloir tout recouvrir.