neuchâtel, Saint-Blaise

Balade à la découverte de l’Entre-deux-Lacs

Mêlant chemins forestiers et viticoles, ce tracé facile emmène les promeneurs du lac de Neuchâtel à celui de Bienne. L’occasion de visiter diverses localités de la région, dont Saint-Blaise, Cornaux, Cressier et Le Landeron.

Se laisser aller à rêver près des bateaux bien alignés au port de Saint-Blaise est permis, mais pas trop longtemps. Si le lac de Neuchâtel fait toujours son effet, il reste bien des choses à découvrir sur l’itinéraire menant à son voisin bernois, dont les eaux ne reposent pas si loin. On s’active, et on s’éloigne des rives pour monter dans le village, charmant, aux ruelles fleuries traversées par un ruisseau. À peine plus loin, on plonge dans les bois. Place alors à un paysage aux teintes brunes et vertes. Une petite descente sortant de la forêt mène à la première commune qui jalonne notre route jusqu’au Landeron: Cornaux.Après avoir côtoyé l’eau et la terre, c’est ensuite sous un soleil de feu que se poursuit la marche. Longeant les parchets de vigne qui s’étalent les uns après les autres sur les côteaux et dont quelques feuillages commencent à virer au rouge, nous rejoignons Cressier. Et rebelote! On reprend de la hauteur pour mieux voir ces ceps qui se succèdent par parcelles bien définies, à perte de vue. Ou presque! Car à Combes, dans le haut du Landeron, on le voit bien, l’autre lac! Alors, c’est parti pour notre dernière descente vers cette cité médiévale, unique localité du canton de Neuchâtel nichée au bord du lac de… Bienne.

étapes

Au fil du Ruau
Peuplé de bassins, Saint-Blaise compte même un itinéraire thématique intitulé «La balade des douze fontaines». À côté de l’une d’elles se trouve  l’emblématique roue à aubes du vieux village. Mise à mal par l’usure du temps et des intempéries, cet appareil en bois a été arrêté fin 2021 pour être remplacé et remis en marche au printemps de cette année. Une création née de la main d’un artisan neuchâtelois.
 
Un détour pour la vue
Après être monté jusqu’au sommet de Saint-Blaise, un effort supplémentaire d’une petite quinzaine de minutes pour atteindre les Roches de Châtollion est requis. Une grimpette dans la forêt qui mène tout droit à cet endroit prisé pour son panorama imprenable sur le lac et la plaine. Vous y apercevrez aussi l’un des méandres du canal de la Thielle, qui relie les lacs de Neuchâtel et de Bienne, permettant notamment le passage des bateaux.
 
Coin à champignons
Avec un début de saison plutôt pauvre, les quelques pluies survenues depuis la fin du mois d’août ont inversé la tendance! Les champignons abondent actuellement dans les bois, à l’image de ces coprins chevelus aperçus près de la sortie de la forêt, au-dessus de Cornaux. Les bolets, par exemple, se trouvent en particulièrement grande quantité cette année. Si vous désirez en cueillir, gare cependant aux confusions et pensez à faire contrôler votre récolte.
L’église devenue château
Entre ombre et lumière, le château Jeanjaquet se laisse apercevoir entre le feuillage des arbres. Il s’agit en fait de l’ancienne église de la paroisse de Cressier, dont l’histoire remonterait au VIe ou VIIe siècle si l’on en croit le vocable Saint-Matin. Elle aurait succédé à un temple gallo-romain, dont des vestiges sont exposés au Laténium à Hauterive. Vendu à l’ingénieur Léo Jeanjaquet en 1872, l’édifice est désormais une propriété privée.
Comme au Moyen-Âge

Lorsque l’on arrive au Landeron, une halte dans la vieille ville s’impose. Au XIIIe siècle, alors que Nugerol, localité située plus loin sur le coteau, est détruite, le comte de l’époque décide de la reconstruire sur un nouveau territoire. C’est ainsi que commence, en 1325, l’histoire du Landeron. L’actuelle place du bourg, close dans son enceinte, avec son allée de tilleuls reliant deux fontaines (photo) et ses demeures du XVIe et XVIIe siècle, conserve d’ailleurs une allure médiévale.

Texte(s): Muriel Bornet
Photo(s): Muriel Bornet

infos pratiques

Y aller
En transports publics: bus 107 ou train S20 direction Romont depuis la gare de Neuchâtel, jusqu’à Saint-Blaise, Gare Lac.
Le parcours
Boucle de 10,4 km pour un dénivelé de +/- 387 m. Compter environ 3 h. Il est possible d’opter pour une version plus courte en s’arrêtant à Cornaux ou Cressier.
Se restaurer
Hôtel-Restaurant de la Croix-Blanche, route de Neuchâtel 12, Cressier, tél. 032 757 11 66,
www.croix-blanche.chLa Capitainerie, rue du Port 5,  Le Landeron, tél. 032 751 52 08, www.capitainerie.ch
Se renseigner

Tourisme neuchâtelois,

tél. 032 889 68 90

www.j3l.ch