neuchâtel, Rochefort

Balade avec une vue plongeante sur les Trois-Lacs

Cette boucle permet d’accéder facilement à l’un des plus beaux panoramas du canton de Neuchâtel. Depuis le vertigineux promontoire des Rochers-des-Tablettes, la plaine s’ouvre à notre contemplation.

À entendre les oiseaux chanter à tue-tête, on se croirait presque au printemps. Et pourtant, cette promenade débute les deux pieds dans la neige. Le froid mordant nous rappelle que l’on se trouve tout de même à 1170 mètres d’altitude, au col de la Tourne. Ici, les flocons font de la résistance à l’ombre de sapins majestueux. Ils recouvrent même en partie les pâturages, que l’on imagine constellés de vaches à la belle saison. Le sentier, faisant fi des fils barbelés – ôtés l’hiver pour permettre le passage des amateurs de raquettes et de ski de fond –, coupe à travers les prés et les murs de pierres sèches. Au loin, des fermes cossues agrémentent le paysage, dans lequel se dissimulent aussi des fortins. Ces ouvrages, à l’orée de la forêt, nous rappellent que les lieux n’ont pas toujours été aussi paisibles. Aujourd’hui, les touristes ont remplacé les militaires. Et pour cause: un belvédère nous offre l’un des plus beaux panoramas du canton après seulement quelques minutes d’effort. Depuis les Rochers-des-Tablettes, on découvre en un coup d’œil les Trois-Lacs, le Plateau et les Alpes. En contrebas, on aperçoit même l’Areuse sillonnant au fond de la vallée menant au Val-de-Travers. Le spectacle est si beau que l’on pourrait passer des heures à l’admirer…

étapes

Un hôtel de col typique
La balade commence au col de la Tourne, au-dessus du village de Rochefort. Ce passage routier fort fréquenté fait le lien entre le bas et le haut du canton. Il nous permet de passer des rives du lac aux montagnes neuchâteloises en moins d’un quart d’heure de voiture. On y trouve l’hôtel-restaurant du même nom tenu par la famille Perrin depuis cinq générations. Un grand parking fait de ce lieu le départ de nombreuses excursions.
Des bunkers à l’abandon
Dissimulés par la végétation, deux fortins aujourd’hui délaissés démontrent que ce col était un point stratégique lors de la Seconde Guerre mondiale. On imagine aisément les militaires chargés de défendre le canton de potentiels envahisseurs provenant de la France voisine, en train de scruter les mouvements sur la route et les forêts avoisinantes. Ces ouvrages, que l’on ne peut malheureusement pas visiter, ajoutent une touche historique à la balade.
Sur un ruban neigeux
L’hiver, le sentier pédestre se mue en chemin pour les amateurs de raquettes. La neige, tassée, indique la direction à suivre à travers les bois dont les arbres, aux pieds mousseux, sont immenses. Le chant des oiseaux adoucit un peu la montée, raide par endroits. Mieux vaut opter pour de bonnes chaussures plutôt que pour des raquettes, le manteau neigeux n’étant plus suffisant. Elles vous permettront de continuer sur la terre ferme une fois arrivé à la clairière.
Une vue splendide
Le point culminant de la balade est le belvédère des Rochers-des-Tablettes. Sur ce promontoire situé à 1288 mètres d’altitude, la vue sur le lac de Neuchâtel et le village de Rochefort est saisissante. Les falaises tombent à pic en direction de la plaine, mieux vaut regarder où l’on met les pieds et éviter de s’y aventurer si on est sujet au vertige. Le lieu est si spécial qu’il a un trophée à son nom, réunissant chaque année des dizaines de coureurs le temps d’une compétition.
Murs de pierres sèches

On redescend par un sentier en pente douce menant à de vastes pâturages où paissent les vaches l’été venu (faites attention où vous mettez les pieds, certaines parcelles ont déjà été purinées). Ils sont délimités par des murs de pierres sèches typiques de la chaîne jurassienne, munis de portails pour laisser passer les promeneurs. Dès que les températures seront plus clémentes, ils serviront de refuge pour les hermines, les lézards et de nombreux insectes.

Texte(s): Céline Duruz
Photo(s): Céline Duruz/DR

infos pratiques

Y aller

En voiture: prendre l’autoroute A5 jusqu’à la sortie 8 – Areuse puis la route de Colombier avant de rejoindre Rochefort. Parking au col de la Tourne. En transports publics: en train jusqu’à Neuchâtel puis en car postal en direction du Locle, descendre à l’arrêt «Col de la Tourne».

Le parcours

Tracé en boucle, facile, de 4,3 km à réaliser en 1h30, ce qui donne le temps de profiter du panorama depuis les Tablettes. Dénivelé +/-189m.

Se restaurer

Vu le contexte actuel, prenez un pique-nique avec vous.

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