Les butineuses rythment son quotidien depuis trois décennies

Chaque mois, nous mettons en lumière une exploitation présente sur notre plateforme des bonnes adresses. Membre de l'association Marché Paysan, François Brunet est spécialisé dans le miel.
8 août 2024 Camille Saladin

Dans le local frais aux parois couvertes de carrelage, des pots aux nuances dorées s’alignent. François Brunet finit de les trier, avant de s’arrêter, l’air satisfait, puis de rejoindre une arrière-
cour couverte de verdure. Assis à une table ronde, l’apiculteur pourrait parler de sa passion durant des heures. Il prépare chaque année entre 150 et 200 ruches de production, dans un périmètre allant du Locle (NE) à Gryon, en passant par La Sarraz (VD).

Haro sur le varroa

Entre mi-juillet et début août, un premier traitement contre le varroa est effectué sur les ruches, puis un deuxième en septembre et un troisième au début de l’hiver. Cet acarien, originaire d’Asie, est un parasite dont l’infestation, au début des années 1980, est à l’origine du déclin des abeilles suisses. Lorsqu’il le juge nécessaire, l’apiculteur va nourrir ses butineuses avec un sirop dont la composition reproduit celle d’un miel de fleurs. «Il faut faire une évaluation pour chaque ruche, et le besoin est très différent d’une région à l’autre. En plaine, il faut 15 kg de miel dans la ruche pour passer l’hiver, 30 kg en montagne», explique-t-il.

un apiculteur touche-à-tout

Quand il était petit, François Brunet voulait devenir médecin-vétérinaire. Après un parcours professionnel riche en aventures qui l’a vu occuper successivement les postes d’apprenti mécanicien, de chauffeur-livreur poids lourd, d’aide préparateur dans un service hospitalier de neuropathologie, d’éboueur et de chauffeur de car postal, il revient à sa passion initiale: les animaux. Tombé amoureux des abeilles en 1998, il démarre alors son propre élevage avec trois ruches sur les hauts de Renens (VD). Rapidement, le coup de foudre se transforme en passion, qui n’a pas quitté l’apiculteur depuis: il est passé de trois à huit ruches, puis à 25, pour arriver progressivement au nombre qui l’occupe aujourd’hui.

Deux récoltes

L’automne est une période d’intense observation, où il faut s’assurer de la vitalité des abeilles avant qu’elles n’entrent dans la saison froide. Encouragés par la proximité et le manque de ressources, les pillages entre les ruches ne sont pas rares et peuvent affaiblir considérablement les colonies qui se font attaquer. Dès les premiers gels, les reines arrêtent leurs pontes, les abeilles se regroupent autour d’elles pour se tenir chaud. «On leur fiche une paix royale, tout en vérifiant de temps en temps si les ruches ne sont pas attaquées par certains animaux, comme le pivert ou le blaireau.»

Il faut faire une évaluation 
pour chaque ruche, et le besoin est très différent d’une région 
à l’autre.

Printemps crucial

Au printemps, le développement de la colonie obéit à deux impératifs: le besoin de place et celui de bâtir de nouveaux rayons. L’apiculteur ajoute alors des cadres neufs, puis une ou deux hausses pour récolter le miel, entre mi-mai et juin. Exceptionnellement, il peut en mettre jusqu’à cinq. C’est à cette période que vient l’essaimage. Considéré comme le mode de reproduction de la colonie, il voit s’envoler une grande partie des effectifs de la ruche pour démarrer une nouvelle vie. «Je dois effectuer une vérification tous les cinq jours. Il y a beaucoup de travail à faire pour limiter ces envols», raconte François Brunet. Entre mi-juillet et début août, l’apiculteur effectue souvent une deuxième récolte.

Du miel à l’hydromel

Une fois le miel de fleurs ou de forêt rapatrié à la miellerie, François Brunet le laisse décanter puis l’écume pour enlever les éventuels déchets et le brasse, si besoin, pour lui donner une consistance crémeuse, avant de le mettre en pot. Mais le membre de l’association Marché Paysan ne produit pas que du miel. Chez lui, on peut également trouver de la propolis, du miel en rayon, des bougies en cire d’abeille, de la gelée royale et de l’hydromel vieilli en fût de chêne… De quoi profiter de tous les bienfaits des produits de la ruche.

Outre en direct, ses produits sont disponibles dans divers points de vente de la région, comme le Landi de Cossonay, le Marché Ciboulette à Orny (VD), La Ferme Vaudoise ou la boutique Arthénia à Lausanne, parmi beaucoup d’autres, dont la liste complète se trouve sur le site web du producteur.

+ d’infoswww.mielsbrunet.ch

Viande Domaine du Verger

À Lussery-Villars (VD), on trouve de la viande de vache limousine élevée de manière responsable, en pâturage dans les paysages jurassiens la majorité de l’année. Les cartons, pour une à deux personnes, contiennent des morceaux très divers, allant du ragoût aux fricandeaux. L’occasion de découvrir de nouvelles recettes.

Céréales Ferme Iseli

Au sein de l’exploitation, située 
à La Sarraz, dans le district de Morges, les céréales et les légumineuses 
sont triées plusieurs fois avant d’être proposées à la vente. On y trouve ainsi de l’avoine, en gruau ou en flocons, 
du lin, des lentilles ou des pois chiches également en farine.

Bières Brasserie L'AnNwN

Fondée en 2014 par Julien Hugo après une dizaine d’années de brassage en amateur, la brasserie artisanale d’Orny propose des bières fortes ou légères, et des dégustations entièrement gratuites sur demande. Des événements sont régulièrement organisés au sein de la taverne. Le prochain en date: un repas médiéval costumé pour la fête du 1er Août.

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