Le chocolat sans cacao promet des desserts verts et moins chers
C’est une tablette rectangulaire marron à l’aspect familier, à la texture veloutée et au goût proche du chocolat au lait. Pourtant, elle ne contient pas de cacao, mais des graines de tournesol fermentées grâce à une «ancienne technique de brassage de bière», torréfiées, broyées puis mélangées à des graisses végétales, du lait en poudre et du sucre.
«Ce ne sont pas les fèves qui font le chocolat, mais la manière dont elles sont transformées: 80% des arômes typiques se développent lors de la fermentation et de la torréfaction», affirme sur son site l’entreprise allemande Planet A Foods qui a conçu ChoViva, un produit novateur «aussi savoureux que le chocolat».
80% de CO2 en moins
Depuis 2024, celui-ci est proposé par la société thurgovienne Stella Bernrain dans sa plaque ChoViva&Cookies, vendue en édition limitée en ligne. «Vu qu’elle ne contient pas de cacao, elle ne peut pas être étiquetée comme du chocolat. Malgré tout, ce produit est très bien accueilli par les consommateurs qui s’intéressent à la durabilité», se réjouit Robin Auer, le responsable marketing.
En effet, ChoViva produit «jusqu’à 80% de CO2 en moins» que le chocolat, déclare Planet A Foods, grâce à des circuits courts – l’avoine provient d’Europe – et l’absence de déforestation. De plus, son prix (2,50 francs la plaque) est beaucoup moins élevé, le cours du cacao ayant presque quintuplé l’an dernier, notamment en raison de la guerre en Ukraine et des mauvaises récoltes dues au dérèglement climatique (lire l’article paru dans notre édition du 21 novembre 2024).
Face aux défis du secteur, Stella Bernrain teste d’autres substituts élaborés en Europe, notamment à base de légumineuses comme la fève et la caroube. En Suisse, la start-up zurichoise Food Brewer travaille également sur un chocolat à base de cellules de fèves de cacao, fabriqué en laboratoire. «Ce marché évolue rapidement, il est important de le suivre de près», souligne Robin Auer, qui informe que l’entreprise proposera ses nouveautés au plus tard l’an prochain.
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