Au Pays-d'Enhaut, l'artiste cisèle ses émotions dans le papier
Dans le chaleureux salon, sous un plafond en bois, des silhouettes d’oiseaux côtoient des lanternes et des bougies, nichées entre les livres d’une immense bibliothèque. Partout aux murs, des cadres de toutes tailles exposent des scènes complexes et minutieuses, découpées d’un seul tenant dans un papier couleur charbon.
Posée sur sa chaise, une main sur sa planche à dessin, Marianne Dubuis contemple la vue qu’elle a depuis sa fenêtre. Loin au-dessus du village, la Gummfluh domine une mer de sapins et de feuillus dorés par l’automne. Ses flancs nord plongent à pic, sculptés dans un calcaire pâle qui contraste avec le vert encore vif des pâturages. À ses côtés, le Rocher Plat s’élance à la recherche de l’azur, formant une brèche avec sa voisine.
Rendre le dessin vivant
Elle reprend son crayon, détaille un peu la queue d’une truite sur le croquis entamé, puis bouge le papier épais et velouté, avant de reprendre le cours de ses explications. «La deuxième étape, et non la moindre, c’est de représenter l’émotion en dessin. C’est celle qui a le plus d’importance. Il ne s’agit pas de ce que j’ai vu, mais de ce que j’ai ressenti. Le résultat sera un lieu imaginaire, même si le sentiment, lui, est né dans un endroit réel et traversé.»
+ D’infos mariannedubuis.ch
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