À Longirod, le pavot s'épanouit dans un décor de carte postale
Au milieu d’un parterre coloré, Victor Bovy observe l’éclosion de fleurs rosées aux pétales soyeux et délicats qui dominent, le temps de quelques jours, un paysage jurassien digne d’une carte postale. Bientôt, elles donneront naissance à des graines lilliputiennes, à la robe noire, blanche, beige ou bleutée, et au goût reconnaissable. L’agriculteur de Longirod (VD) sourit: la saveur du pavot lui rappelle les cakes de son enfance.
Proche cousin du flamboyant coquelicot, le pavot somnifère (Papaver somniferum ssp.) est cultivé en Suisse depuis le néolithique moyen. Ses capsules, lorsqu’elles sont incisées, produisent un latex laiteux qui contient une quarantaine d’alcaloïdes, comme la papavérine, la codéine, la noscapine ou encore la morphine, molécule antalgique largement utilisée dans le monde médical. Ce latex fournit également la matière première pour la fabrication d’opium.
Capsule sans morphine
À la Ferme de Pré Martin, Victor Bovy fait pousser, en agriculture biologique depuis 2016, une variété particulière qui provient d’Autriche. Celle-ci est indéhiscente, c’est-à-dire que sa capsule ne s’ouvre pas à maturité, et ne contient naturellement pas de morphine, contrairement aux variétés déhiscentes.
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