Virée jurassienne d'un étang à l'autre
Infos pratiques
Cette randonnée au départ de Saignelégier (JU) traverse tantôt des prairies, tantôt des forêts au cœur du Parc naturel du Doubs. Dans les Franches-Montagnes, on découvre une région qui inspire la quiétude. Sur ce territoire, l’homme travaille de concert avec la nature depuis des siècles.
Les marcheurs côtoient les animaux de la ferme: de majestueuses vaches s’arrêtent un instant de brouter au passage des randonneurs; attroupés dans les zones fraîches des pâturages, les chevaux assoupis bougent à peine, tout comme les chats, posés à l’ombre des granges.
À mi-parcours, après un arrêt éventuel au magasin en libre- service du Cerneux-Belin et la traversée de La Theurre, on longe une zone marécageuse et l’étang de la Gruère, dont les reflets sur la vaste étendue aquatique, aux accents presque canadiens, suscitent une émotion particulière. On parcourt ensuite de nouveau le hameau des Cerlatez afin de repartir en direction de l’étang des Royes.
Malgré les différentes zones boisées, cette promenade tranquille est fort exposée. N’oubliez donc pas chapeau, boisson et crème solaire!
Y aller
En transports publics: train R36 depuis La Chaux-de-Fonds ou Glovelier jusqu’à Saignelégier.
En voiture: depuis Bienne, autoroute A16 jusqu’à Tavannes, puis suivre Tramelan et Saignelégier. Un parking est disponible au départ de la balade.
Se restaurer
Située à mi-parcours, l’Auberge de la Couronne est actuellement fermée (elle rouvre le 10 septembre). Plusieurs bistrots se trouvent au centre de Saignelégier.
Se renseigner
Jura Tourisme, rue de la Gruère 6, 2350 Saignelégier, tél. 032 432 41 60, www.j3l.ch
Sur le parcours
Histoires équestres
À Saignelégier, la halle-concours, point de départ de la balade, est un site réputé pour les foires agricoles et les rendez-vous équestres qui s’y déroulent depuis deux siècles. Il faut dire que la région est célèbre pour ses franches-montagnes, la seule race de cheval originaire de Suisse. Élevés depuis le XIVe siècle, ces chevaux sont connus pour l’excellence de leur caractère et de leurs compétences en monte et en attelage.
L'odeur des foins
Le soleil d’arrière-été fait sécher les herbes coupées. Le parfum des foins est caractéristique de la belle saison. Durant la première partie de la randonnée, on observe des tas de graminées soigneusement organisés qui attendent d’être récoltés. Un peu plus loin, des tracteurs effectuent inlassablement des allers et retours dans les champs pour ne laisser que de l’herbe rase. Cet apport nutritionnel est important pour le bétail durant l’hiver.
Savoureuse halte
Au Cerneux-Belin, un écriteau «self- service» titille notre curiosité. À l’intérieur de la grange, la fraîcheur bienvenue est accompagnée d’une myriade de produits locaux. Meringues, granola maison, confitures, cookies aux flocons d’avoine, sirop de sureau, caramels, mais aussi œufs frais, viande séchée de bœuf, le tout venant de l’exploitation, sont à disposition du promeneur. À moins qu’il ne cherche à étancher sa soif avec une bière artisanale ou un jus de pomme.
Haut lieu de biodiversité
Son eau limpide reflète la course des nuages, offrant un tableau splendide à celui ou celle qui profite de ses berges. L’étang de la Gruère, que l’on découvre lorsque l’on arrive à mi-parcours, fait partie d’un site marécageux d’importance nationale. D’une superficie de 56 hectares, le haut marais, composé de neuf mètres de tourbe accumulée durant plus de 12 000 ans (dès les dernières glaciations), abrite une faune et une flore bien particulières.
Parcours commenté
Ouvrez l’œil! Tout au long de la randonnée, des panneaux didactiques, accrochés à des poteaux de bois, offrent de précieuses informations concernant les lieux traversés. Érigées çà et là, en plein milieu d’un champ ou cachées dans les sous-bois, ces pancartes livrent tantôt des anecdotes, tantôt des morceaux d’histoire, des leçons d’architecture ou de géologie permettant une découverte instructive de la région, comme un musée à ciel ouvert.
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