Perchée à 90 mètres dans la haute falaise à laquelle s’adosse le bourg de Saint-Maurice, la chapelle Notre-Dame-du-Scex surprend le visiteur par sa situation vertigineuse. Une faille dans la roche servit d’abord de refuge à l’ermite saint Amé au VIIe siècle avant qu’une première chapelle y soit construite au siècle suivant. Il faut compter 50 minutes pour gravir les 500 marches qui y mènent.

C’est au terme d’une heure de montée qu’apparaît le hameau des Bassex. Nous sommes alors à 750 mètres d’altitude, à l’est du vaste plateau de Vérossaz, dont les prairies sont entrecoupées de boqueteaux et de haies. La vue y est magnifique sur l’imposante Cime-de-l’Est, premier sommet des Dents-du-Midi, comme sur le massif des Dents-de-Morcles sur l’autre versant du Rhône.

Les oiseaux donnent de la voix et les insectes bourdonnent autour d’une flore abondante lorsqu’on quitte le milieu urbain. Des faucons sont établis dans la falaise de Saint-Maurice alors que, non loin de là, les pies-grièches écorcheurs privilégient le milieu buissonneux du plateau de Vérossaz. Belle surprise ce jour-là avec ce joyau rare parmi les papillons, un thécla des nerpruns (photo).

Camouflée dans une forêt au pied d’une paroi rocheuse, la curiosité naturelle de la Grotte aux Fées est vite perçue comme un havre de fraîcheur. Que ce soit installé sur sa terrasse ou lors d’une plongée dans les entrailles de cette galerie profonde de 500 mètres. À son extrémité, lors de notre passage, une cascade que les précipitations des dernières semaines ont fait gonfler comme rarement.

Haut lieu de la spiritualité chrétienne depuis quinze siècles, l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune continue d’attirer les fidèles. Sa particularité est de ne dépendre, depuis sa fondation, ni d’un évêque ni d’un diocèse, car elle jouit de l’immédiateté pontificale. Un terme signifiant qu’elle se trouve sous l’autorité directe du pape. Des visites, concerts et expositions y sont organisés.