vaud, Cossonay
Balade à la lisière entre ville et campagne
À deux pas du grand Lausanne, Cossonay offre un cadre à la fois urbain et champêtre qui se révèle tout à fait propice à la randonnée. Futaies et étangs jalonnent ce parcours riche en biodiversité.
Invisibles, des canards y cancanent. À l’orée du bois, le regard porte sur les villages de Chevilly et de Mont-la-Ville, à l’avant-plan des crêtes du Jura. En rase campagne, puis suivant le cours du Veyron, nous rallions bientôt le village de La Chaux. Un dernier crochet par l’étang du Sépey s’imposait sur le retour. Surprise! Aux grenouilles qui prenaient le soleil sur un petit tertre dépassant à peine de l’eau, s’est substituée une couleuvre à collier. Et, au vu de la bosse qui déforme son corps effilé, elle est en pleine digestion…
étapes
Vieille ville de charme
Reconnu en tant que petite ville d’importance nationale, Cossonay a été classé à l’inventaire des sites construits à protéger de notre pays. Jusqu’au XVIIIe siècle, le bourg était encore entouré de murailles et la dernière tour servant de porte d’entrée (porte de Morges) fut détruite en 1792. Des visites guidées de Cossonay sont prévues le 19 juin et le 25 septembre 2021. D’autres peuvent également être organisées sur demande.
Précieuse zone humide
La fermeture, en 1920, d’un site d’extraction de glaise servant à la fabrication de tuiles est à l’origine de la dépression accueillant actuellement l’étang du Sépey. Cette année semble particulière: jamais autant d’iris des marais n’ont coloré les rives de la réserve naturelle. Quant aux innombrables feuilles apparues ces jours à sa surface, elles laissent présager une profusion de nénuphars pour le mois de juin.
Havre pour la faune
L’étang du Sépey abrite une faune d’une grande richesse. De nombreuses libellules, dont le splendide caloptéryx vierge (photo), et amphibiens – divers tritons et grenouilles – apprécient ce plan d’eau largement embuissonné, leur offrant un milieu propice à la reproduction. Échassiers et canards y trouvent également une nourriture abondante. Un héron peu commun, le bihoreau, y fait parfois escale au printemps.
Clairs-obscurs forestiers
Étalé sur 200 hectares, le bois du Sépey est une haute futaie essentiellement composée de chênes et de hêtres majestueux. En la traversant, par une journée ensoleillée, on est séduit par les clairs-obscurs qui s’y succèdent. Des plages lumineuses qui rehaussent l’éclat de la flore bordant le chemin et les couleurs de papillons avides de chaleur se reposant sur le feuillage. À noter que le bois abrite deux refuges.
La Chaux et le Veyron
Le bourg de La Chaux et son bucolique vallon s’étalent juste en contrebas du massif forestier du Sépey, sur son versant Jura. Au centre de ce paysage émaillé de cultures, un cordon d’arbres abrite le Veyron, un affluent sauvage et parfois capricieux de la Venoge. Le bourg s’est taillé une solide réputation pour la qualité de ses activités culturelles, notamment dans les domaines du livre et du théâtre. Une jolie allée ombragée longe l’une des berges de l’étang du Sépey.
Texte(s): Daniel Aubort
Photo(s): Daniel Aubort/ Infographie Pascal Erard
infos pratiques
Y aller
En transports publics: arrêt CFF de Cossonay-Penthalaz sur la ligne Lausanne-
Yverdon, puis bus 750 pour Cossonay ou La Chaux.
En voiture: sortie Cossonay sur l’autoroute Lausanne-Yverdon. Plusieurs parkings à Cossonay ou à La Chaux selon le point de départ choisi pour la balade.
Le parcours
Itinéraire facile, dont une grande partie en boucle. Compter 2
h30 de marche effective pour 10km et un dénivelé de +/-170 m. Carte de l’OFT au 1:25 000 No 1222 Cossonay.
Se restaurer
Plusieurs restaurants à Cossonay. Auberge communale à La Chaux.
Se renseigner