Balade à Bienne, à l'écoute du grondement du Taubenloch
Infos pratiques
Il faut d’abord longer une rue fréquentée. Puis, au terme de la montée d’un raide escalier côtoyant un énorme chantier, apparaît un sentier étroit entouré de mousse, porte d’entrée des gorges du Taubenloch. Depuis ce promontoire, on s’avance pour s’engouffrer dans un tunnel creusé dans la roche millénaire.
Le chemin serpente, accroché à la montagne. De temps en temps, un muret en pierre permet de se pencher pour admirer la Suze qui mugit, tout en bas. Le toit minéral s’ouvre sur une chute, et des ponts fragiles traversent le gouffre rugissant. Le lierre semble défier le vide et tombe avec grâce vers l’impressionnante faille, tout comme les stalactites éphémères formées par l’humidité et le froid.
Bientôt, le grondement s’apaise et les rives s’écartent l’une de l’autre. Il faut monter dans le bois. Les arbres semblent endormis, au sein d’une forêt silencieuse et gelée. Seul le sol crépite sous les pas. Soudain, on aperçoit Bienne, cité lovée entre deux collines sous un ciel aux nuages rosâtres.
De retour dans la vieille ville, on se laisse gagner par le charme des tourelles médiévales et des chemins pavés. La lumière diffuse derrière les vitres des restaurants invite, elle, à un réconfort bien mérité le temps d’une soirée.
Sur le parcours
Centre vivant et coloré
La vieille ville de Bienne, centre historique de l’agglomération fort apprécié des habitants locaux et souvent très animé, abrite de petites boutiques, des échoppes et de nombreux restaurants. Dans ses ruelles étroites à l’architecture médiévale, les bâtiments se parent de couleurs pastel. Jaunes, rouges, orange ou vertes, les façades d’époque sont souvent recouvertes d’inscriptions gothiques.
Énergie hydraulique
Peu avant d’entrer dans les gorges du Taubenloch, un bâtiment attire l’attention des randonneurs: situé au bord de la Suze, l’édifice occupe la rive du cours d’eau sur plusieurs dizaines de mètres. En fonctionnement depuis 1892, la centrale hydroélectrique du Boujean, première à Bienne, est également l’une des plus anciennes de Suisse. Avec un débit de 6,6 m3 par seconde, elle peut produire annuellement plus de 15 GWh.
Roche pleine d'histoires
Longues de près de 2 km, les gorges du Taubenloch offrent un aperçu géologique de 150 millions d’années – une histoire que l’on peut lire dans leurs couches sédimentaires successives. Le premier sentier accessible au public est inauguré en 1889. En Europe, il s’agit des seules gorges à se situer à proximité immédiate d’une ville. La Suze, qui les traverse, prend sa source dans le vallon de Saint-Imier et se jette dans le lac de Bienne.
Échelle à poissons
Tandis que les promeneurs progressent dans les gorges du Taubenloch, de petits canaux, parallèles au cours d’eau, apparaissent le long de la Suze, où la rivière s’écoule tranquillement. Un grillage les protège des pierres. Ces échelles (ou passes) à poissons permettent à certaines espèces migratrices, comme la truite, de remonter la Suze depuis le lac de Bienne et de contourner le barrage afin de frayer sur les bancs de sable de la rivière.
Symbole de vie
Ses feuilles d’un vert profond ne perdent pas leur couleur, même durant la saison froide. Cultivé comme plante ornementale, le houx forme des haies persistantes qui résistent très bien à l’attaque de nombreux prédateurs. Ses petits fruits rouges sont impropres à la consommation humaine, car toxiques, mais s’avèrent très appréciés de nombreux oiseaux. Le houx symbolise la persistance de la vie au cœur de l’hiver.
Y aller
En transports publics
Train jusqu’à Bienne, puis marcher jusqu’au départ de la balade.
En voiture
Autoroute jusqu’à Bienne. Des parkings sont disponibles en vieille ville.
Se restaurer
Au milieu de la balade, on passe devant le restaurant des Gorges (tél. 032 358 11 75), fermé les lundis et mardis. Sinon, le choix est vaste parmi l’offre de la ville.
Se renseigner
Tourisme Bienne Seeland, tél. 032 329 84 84,
info@biel-seeland.ch
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