Balade en Valais, quand l'hiver s'empare du val Ferret
Infos pratiques
Le val Ferret se cache sous un abondant manteau blanc. Après avoir pris le temps de mettre des noms sur les sommets ciselés qui surplombent La Fouly (VS), nous quittons cette étape appréciée de la Haute Route (Chamonix- Zermatt) pour une randonnée sur neige. La marche est aisée sur la piste menant à Prayon et nous traversons forêt et pentes ouvertes dans un silence ouaté. Partout des traces. Celles de skieurs de randonnée, mais aussi d’animaux sauvages.
Du Treutsebo, des grondements sourds surviennent sporadiquement alors que nous longeons une Dranse de Ferret enrobée de blanc. Pas de risques toutefois, le vallon encaissé de la rivière fait barrage aux coulées de neige. Deux cavités situées au bas d’une grande dalle font alors espérer l’observation de chamois ou de bouquetins. Ces animaux utilisent volontiers l’entrée d’abris naturels pour se reposer. Naturels? Pas vraiment. Nous découvrirons plus tard qu’il s’agit des galeries d’une ancienne mine.
L’arrivée en station nous replonge dans l’animation bon enfant que suscitent des conditions idéales pour les amateurs de glisse. Éparpillés sur le relief modelé, des skieurs soulèvent de longs panaches de poudre où joue une lumière chaude et rasante de fin d’après-midi. Grisant.
Sur le parcours
Station familiale
L’abondance de neige de ces derniers jours fait le bonheur des skieurs, des amateurs de fond et de randonnées en raquettes ou pédestres. Sympathique station familiale nichée dans un somptueux décor, La Fouly offre toutes ces possibilités à ses hôtes. Et plus encore. Chasses au trésor sur les traces du yéti, balades à cheval et descentes à skis au flambeau sont encore programmées au cours des premiers mois de 2025.
Neige dans tous ses états
Avec des glaciers aux formes pour le moins tourmentées, de fins cristaux acérés ou encore une flaque gelée aux dessins géométriques, la neige se montre sous ses aspects les plus variés lors de notre randonnée. Exposés depuis de longues heures aux rayons solaires, les couloirs abrupts de Crête Sèche et du Treutsebo sont également régulièrement dévalés par d’imprévisibles et brutales coulées de neige qui finissent en fumée.
La trace du lièvre
En forêt, sur la piste et à proximité directe des chalets, la présence du lièvre brun se signale sans cesse. Sa trace caractéristique en forme de «Y» est profondément imprimée dans la neige. Il faut avoir la chance avec soi pour repérer cet animal timide lorsqu’il est tapi dans son gîte diurne. À cette altitude, ces empreintes pourraient aussi être celle d’un lièvre variable – blanc en hiver – mais ce dernier se tient à l’écart de l’homme.
Une vallée glaciaire
Les plus beaux sommets de la vallée glaciaire de Ferret tutoient de près les 4000 m d’altitude. Face à La Fouly se dressent la Tour Noir (3837 m) et le Mont Dolent (3823 m). Entre ces deux géants s’aligne la magnifique succession de pics déchiquetés de l’Aiguille de l’Amône, de la Pointe de la Fouly et des Aiguilles Rouges qui ne leur rendent que quelques dizaines de mètres. Un panorama d’une beauté saisissante que l’on ne se lasse pas d’admirer.
Géologie locale
En remontant la Dranse de Ferret jusqu’à la prise d’eau de La Fouly, on remarque des entrées de galeries au bas de l’immense dalle calcaire de l’Amône. Si de nombreux autres métaux y ont été recensés, c’est essentiellement le gisement de pyrite qui fut exploité durant le XIXe siècle. Une roche dont était tiré l’acide sulfurique. La mine est fermée depuis longtemps, mais des échantillons ont encore été prélevés récemment pour étude.
Y aller
En transports publics
De la gare de Martigny, train en direction d’Orsières avec changement à Sembrancher, puis bus 272 pour La Fouly.
En voiture
Sortie d’autoroute Martigny-Saint-Bernard, suivre Col du Saint-Bernard jusqu’à Orsières, puis La Fouly. Parkings au milieu du village et vers les remontées mécaniques.
Se restaurer
L’auberge des Glaciers à La Fouly, tél. 027 783 11 71. À Prayon, le restaurant du Dolent est fermé.
Se renseigner
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