Au feu de bois
Les fours dits « banals » – car traditionnellement communautaires et autrefois mis à disposition par le seigneur –, crépiteront au feu de bois dans près de quinze localités différentes. Le public pourra ainsi assister à la fabrication du pain, avant de le déguster ou de l’acheter.
Dans le Bas-Valais, s’allumeront les fours de Vollèges, Chandolin, Grimentz, Les Marécottes, La Fontaine (Fully), Levron, Mex, Montagnon et Vens. Du côté du Haut-Valais, la tradition s’invite à Erschmatt, Bellwald, Blatten ob Naters, St. Niklaus, Grafschaft Biel, Oberwald et Visperterminen.
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À l’époque, la principale céréale présente dans les villages de montagne du canton était le seigle. Capable de s’adapter aux conditions climatiques extrêmes et aux altitudes élevées, la graine possède une histoire qui remonte à presque 2000 ans sur le territoire valaisan.
Le pain artisanal qui en était issu était le fruit d’un travail fondamentalement collectif. Les familles se regroupaient, le plus souvent en automne, pendant plusieurs jours autour du four communal, souvent situé au centre du village. Aujourd’hui, certains fours sont encore en activité quelques fois par an.
Un produit labellisé
La fête « Lo Pan Ner » – littéralement « le pain noir » en patois valdôtain – est née dans la Vallée d’Aoste en 2015. Elle s’est déjà invitée en terres helvétiques en 2016, dans le Val Poschiavo, situé dans la partie italophone des Grisons.
L’événement valaisan du week-end prochain est organisé par les sociétés liées aux fours banaux de Vollèges et d’Erschmatt. Le Centre régional d’études des populations alpines (CREPA) et l’Association du pain de seigle AOP du Valais y ont aussi collaboré. À noter que le pain de seigle est le premier pain du monde à avoir bénéficié d’une appellation d’origine protégée (AOP), et ce dès 2004.
