Face au désastre écologique, l'artiste qui respire une fois sur deux

Un radeau peuplé d’agaves aux feuilles tranchantes, une collection de sacs de café transmués en objets d’art, un nid de fougères sèches marqué d’une empreinte animale. Notre rapport à la nature et à la planète est au cœur de l’œuvre d’Alain Huck.

Alain Huck, c’est un de ces noms qui comptent sur la scène de l’art contemporain helvétique, plus de trente ans d’une carrière dont le grand public a surtout retenu ses monumentaux dessins au fusain, paysages ultraréalistes nimbés d’une aura mystérieuse qui nous interroge sur ce qui est vrai ou non, exposés dans de prestigieux musées ou conservés dans des collections privées.

Prémices de l’écologie

Puis il y a la première exposition qu’il visite, c’est au musée Jenisch de Vevey, elle est consacrée à la problématique de la pollution. «C’était à la fin des années 1960, le Club de Rome venait d’esquisser les contours d’une réflexion écologiste, se souvient-il. L’inquiétude qui m’a assailli ne m’a plus quitté.» Une carrière artistique a beau sembler inaccessible à cet enfant de la campagne qui se destine plutôt à une carrière de professeur de dessin, il ne résiste pas à l’envie de monter une exposition lorsqu’une occasion se présente.

+ D’infos Alain Huck. Respirer une fois sur deux, du 13 juin au 7 septembre, MCBA, Lausanne, mcba.ch