Les acteurs d'Isenau unis pour une renaissance plus verte
Isenau, laboratoire d’un tourisme plus durable? Cette idée est évoquée depuis la création en 2019 de Diablerets-Isenau 360, coopérative qui œuvre à la résurrection du domaine touristique des Diablerets (VD), fermé en 2017. Elle a pris un tour concret début novembre: les autorités communales d’Ormont-Dessus, la coopérative et deux associations écologiques – WWF et Pro Natura Vaud – sont désormais liées par une convention.
L’accord ne grave dans le marbre aucun principe définitif, sinon celui d’une collaboration active entre les signataires. «Dès le lancement du projet, nous avons porté une attention particulière au respect de l’environnement et des activités de l’agriculture alpine, souligne Eric Mermod-Xiao, membre du comité de la coopérative. Nous avons voulu éviter de créer un parc d’attractions à la montagne. L’objectif est désormais de travailler avec ces associations pour faire en sorte de mettre en place les meilleures pratiques environnementales.»
Vers un tourisme quatre saisons
La dernière mouture du projet, davantage tournée vers un tourisme quatre saisons, semble avoir séduit Pro Natura Vaud et le WWF. Les deux ONG se sont initialement opposées en février au plan d’affectation qui doit régir le futur domaine touristique, avant de retirer leurs oppositions.
«Ces associations n’ont jamais été contre toute activité humaine dans ce secteur. Les discussions dans le cadre de cette procédure ont permis de mettre en place un dialogue constructif et de rassurer sur notre vision: nous ne voulons pas d’enneigement artificiel ni d’infrastructures invasives ou de constructions nouvelles. L’itinéraire vers le col du Pillon (ndlr: au départ du téléphérique de Glacier 3000) ne sera pas damé, afin de ne pas endommager cette zone…», énumère Eric Mermod-Xiao.
Activités humaines canalisées
L’Ormonan en est par ailleurs convaincu: les nouveaux itinéraires de VTT et de freeride prévus auront un effet bénéfique. «Ils permettront de canaliser les flux des utilisateurs. Depuis la fermeture des remontées mécaniques, Isenau est devenu un cadre attrayant pour ces activités et nous découvrons des sentiers sauvages.» Ceci dans un secteur réputé sensible, notamment en raison de la présence du lagopède alpin.
Pour mémoire, une précédente version du plan d’affectation avait été invalidée par le Tribunal fédéral, en raison du non-respect de périmètres de protection des bas-marais. La nouvelle mouture présentée en janvier avait quant à elle suscité six oppositions, dont quatre ont été retirées depuis. Les deux dernières émanent d’un privé et de l’ONG Mountain Wilderness; elles sont toujours sujettes à un recours.
+ D’infos isenau360.ch
