Jardiner en se fiant à la nature qui nous entoure

La phénologie sert à mieux comprendre les interactions entre les plantes, les animaux, et le climat. Quelques exemples de phénomènes naturels à repérer.
11 juillet 2024 Charline Daujat
L’observation régulière des changements qui se produisent dans l’environnement est très utile pour déterminer à quel moment faire ses semis en accord avec l’avancée de la saison. © Loïc Herin
L’observation régulière des changements qui se produisent dans l’environnement est très utile pour déterminer à quel moment faire ses semis en accord avec l’avancée de la saison. © Loïc Herin
L’observation régulière des changements qui se produisent dans l’environnement est très utile pour déterminer à quel moment faire ses semis en accord avec l’avancée de la saison. © Loïc Herin
L’observation régulière des changements qui se produisent dans l’environnement est très utile pour déterminer à quel moment faire ses semis en accord avec l’avancée de la saison. © Loïc Herin

L’observation des phénomènes naturels pour guider les activités de jardinage, connue sous le nom de phénologie, est une pratique ancienne qui retrouve aujourd’hui toute son importance. Les repères phénologiques permettent aux jardiniers d’optimiser les plantations et les récoltes en fonction des cycles naturels des plantes et des animaux.

Cette approche écologique et intuitive se base sur l’observation attentive des changements saisonniers et des comportements des espèces locales. Ils permettent donc de s’adapter aux variations climatiques et d’altitude. Plutôt que de se fier à un calendrier fixe, les jardiniers peuvent ainsi ajuster leurs pratiques en fonction des conditions réelles observées.

Des fleurs aux oiseaux

Il faut considérer des repères naturels comme la floraison des arbres, l’arrivée des insectes pollinisateurs ou encore la migration des oiseaux pour planifier les semis, les tailles, et les récoltes. Par exemple, la floraison des arbres comme les pommiers ou les cerisiers est un indicateur clé pour commencer les semis de légumes. Quand les pissenlits sont en fleur, cela signifie que le sol est suffisamment réchauffé et que les premières carottes peuvent être semées. Idem pour la plantation des pommes de terre à la floraison du lilas.

Les haricots aiment aussi la chaleur et la floraison des pommiers suggère que les températures sont idéales pour leur croissance. Le maïs trouvera pour sa part une température du sol adéquate pour sa germination lorsque les feuilles de chêne auront atteint la taille d’une oreille de souris. Les pivoines commencent à fleurir quand les températures se montrent constantes et chaudes, un climat aussi optimal pour la plantation des courges.

Une observation primordiale

L’arrivée de certains oiseaux migrateurs peut également servir de repère. La crainte des gelées s’estompe au moment du retour des hirondelles; elles signalent qu’il est sûr de planter les cultures sensibles au froid. Pour s’appuyer sur les repères phénologiques, il est essentiel d’observer régulièrement son jardin. Notez les dates de floraison, l’apparition des insectes et les autres phénomènes saisonniers. Tenir un journal de jardin où vous consignez ces observations peut être très utile.

Au fil des années, ce journal deviendra une ressource précieuse pour planifier vos futures activités de jardinage. L’utilisation des repères phénologiques n’est pas seulement une méthode efficace pour améliorer vos récoltes, c’est aussi un moyen de se reconnecter avec les cycles naturels qui régissent notre environnement. En observant et en respectant ces signes, les jardiniers peuvent créer des jardins plus résilients, productifs et écologiquement équilibrés. En fin de compte, la phénologie nous enseigne à travailler avec la nature au profit de nos jardins.

Les astuces de Charline Daujat

Semis de navet

Les variétés de navet d’automne sont à semer en début d’été, soit de fin juin à début août pour une récolte trois mois plus tard. Le semis se fait généralement en ligne, en espaçant les graines de 10 à 15 cm. Maintenez le sol humide pendant une dizaine de jours jusqu’à la levée, puis arrosez en cas de besoin, 2 à 3 fois par semaine. Associez-les avec des haricots ou des laitues, mais éloignez-les des pommes de terre.

Utile cétoine dorée

Il arrive qu’on tombe sur de grosses larves blanches dodues en préparant le sol ou en se servant de compost. Dotées d’une petite tête et de grosses «fesses», ces larves sont des cétoines dorées. Une fois adulte, cet insecte ressemble à un scarabée vert métallique. Contrairement à un ravageur comme le hanneton, la larve de cétoine décompose la matière organique, et l’adulte pollinise.

Fumeterre

Cette plante annuelle aux feuilles très finement découpées peut facilement être trouvée à l’état sauvage. On la cultive aussi pour son aspect ornemental ou ses nombreux bénéfices. Arborant de délicates fleurs à éperons rose pâle, elle attire les pollinisateurs, contribuant à la biodiversité de nos jardins. Elle est aussi reconnue pour ses propriétés médicinales, notamment pour régulariser le flux biliaire.

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