Efficaces et attachants, des cochons désherbent le vignoble romand
Gras et rond. La signification du mot kunekune en maori décrit parfaitement les silhouettes potelées se baladant ce matin sur le vignoble d’Ollon (VD). Il y a quelques mois, le domaine de l’Abbaye de Salaz a adopté trois cochons de cette race domestique originaire de Nouvelle-Zélande.
«Au début, ils étaient deux fois moins gros et on pouvait les porter, mais ils ont rapidement pris du poids. Ils sont très attachants et débarquent tout de suite quand on les appelle, comme des animaux de compagnie», raconte Janine Huber en câlinant ses protégés nommés Colette, Hone – guerrier en maori –, et 17. «Celle-là, on ne lui a pas encore trouvé de nom», sourit la productrice, qui cultive maïs, blé et une dizaine de cépages sur 4 hectares, avec son frère et son cousin.
Gare à l’intoxication
Pour cause, les kunekune tondent l’herbe tout en déterrant les racines, ce qui permet de diminuer la concurrence avec la vigne. Grâce à leur groin rentré, ils ne retournent pas la terre comme certaines races qui cherchent les vers, mais grattent sous les rangs, permettant d’aérer le sol tout en le fertilisant grâce à leurs déjections. Enfin, ces animaux ne mangent pas les raisins à la belle saison, en raison de leur nuque raide et de leur petite taille. «C’est génial. Par contre, ils n’arrivent pas toujours à suivre en été car l’herbe pousse vite, surtout en cette année humide. En ce moment, ils sont donc plus rigolos qu’utiles», tempère la vigneronne, en gratouillant le ventre de Colette, qui couine de plaisir.
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