Des paysans genevois qui séquestrent le carbone seront récompensés
Si l’agriculture – à tort ou à raison – est souvent montrée du doigt pour son impact environnemental, elle peut au contraire également contribuer à réduire l’empreinte carbone de l’humanité. Un nouveau projet, baptisé «Résulterre», vient d’être lancé dans le canton de Genève.
Né du Plan climat cantonal 2030, il a pour objectif premier de séquestrer un maximum de carbone organique dans les sols. Et ainsi de permettre au monde agricole de tendre vers un bilan neutre en matière de CO2. «Mais il ne s’agit pas uniquement d’un projet climatique, souligne Sébastien Gassmann, adjoint scientifique au secteur sols/sous-sol de l’Office cantonal de l’environnement. Il apporte également des bénéfices sur plusieurs plans, tant agricoles qu’environnementaux.»
Différence visible à l’œil nu
Dès le début de la mise en place du projet, des paysans ont été impliqués. Jonathan Christin, d’Aire-la-Ville (GE), est l’un des pionniers de ces nouvelles approches culturales. «Le potentiel d’amélioration de la qualité des sols est immense, admet l’agriculteur genevois. J’ai moi-même intégré ces pratiques – semis direct et couverts végétaux – depuis plus de quinze ans. Des mesures ont confirmé que le taux de matière organique de mes sols avait presque doublé pendant cette période. Et la différence est visible à l’œil nu: ma terre est plus noire, a une texture moins compacte et sèche moins vite.»
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