Pour valoriser ses céréales, le «Grenier de la Suisse» met la main à la pâte

Réunir la région autour de la filière céréalière. C’est l’objectif du projet de développement régional agricole (PDRA) du Gros-de-Vaud. Pour prétendre à un soutien financier cantonal et fédéral, un PDRA doit unir des projets existants ou futurs en un réseau, traditionnellement à travers un plan marketing ou la création d’un label.

«Avec l’Espace du blé au pain, nous allons plus loin», expose Landry Pahud. Entrepreneur de la région, il est devenu président de l’association qui développe ce lieu en devenir. Pensé comme un pôle tant muséal que commercial, l’Espace du blé au pain devrait changer le paysage du Gros-de-Vaud, selon lui.

Nombreux partenaires

Prométerre, la Coopérative agricole et meunière d’Échallens, la faîtière des boulangers-pâtissiers-confiseurs vaudois (ABPCV), mais aussi l’Union romande des moulins participent au projet. «Il réunit trois corps de métiers: les producteurs de céréales ainsi que les meuniers et les boulangers, qui les transforment.»

L’association de l’actuel Musée suisse du blé et du pain a aussi sa place. «Après trente ans d’existence, le musée actuel cherchait à se renouveler.» Pensé par un bureau d’architecte et une entreprise de scénographie, l’espace s’installera sur le site de l’ancien moulin d’Échallens, de manière à revaloriser les bâtiments existants.

Un budget conséquent

Budget total: 13 millions de francs. Voué à être autonome en matière de rentabilité, le lieu devrait servir de catalyseur pour promouvoir des produits céréaliers. «Si chaque visiteur achète un croissant ou un produit du terroir à la sortie, nous aurons réussi.»

Pour l’heure, aux côtés de six autres projets contenus dans le PDR, l’espace a obtenu le feu vert du Conseil d’État vaudois. Prochaine étape: la validation du Grand Conseil. «Entre-temps, on travaille d’arrache-pied pour être prêts à poser la première pierre dès qu’elle arrivera.» La décision est attendue pour l’automne 2025.