Dans la tourmente, Cremo débarque son directeur

Au terme d'une année 2025 marquée par un contexte économique difficile ainsi que des avaries techniques, le groupe laitier libère son directeur général, espérant instaurer une nouvelle dynamique.
15 décembre 2025 ATS/La rédaction
© Cremo SA

L’abaissement des droits de douane américains, de 39 à 15%, ne suffit pas à ramener la sérénité chez Cremo. Le groupe laitier fribourgeois a en effet débarqué son directeur, Ralph Perroud, à fin novembre.

«Malgré les efforts menés, les résultats observés à ce jour ainsi que les perspectives pour l’exercice en cours demeurent en deçà des attentes, observe le conseil d’administration dans un communiqué. Il exprime sa reconnaissance à Ralph Perroud pour son engagement et pour l’impulsion donnée au programme de transformation initié depuis son entrée en fonction en 2023.»

Contexte chahuté

Cette décision intervient dans un contexte chahuté pour l’entreprise, confrontée à un contexte issu des restrictions de production du gruyère AOP, en lien notamment avec les droits de douane américains, qui ont contraint le groupe à absorber d’importants volumes supplémentaires de lait.

S’y ajoute un début d’incendie subi à Villars-sur-Glâne en mars, mettant à l’arrêt la production de gruyère et de vacherin fribourgeois pendant plusieurs semaines, tandis que la beurrerie a elle aussi subi des casses dans le courant de l’été.

Changer de gouvernance

Dans ces circonstances, les deux parties «ont convenu qu’un changement de gouvernance et une nouvelle dynamique étaient nécessaires pour accompagner la poursuite du redressement de Cremo», mentionne le communiqué. Le conseil a nommé comme directeur général ad intérim Xavier Monange, actuel directeur de la transformation et de la gouvernance.

«Sa très bonne connaissance de Cremo et ses enjeux, ainsi que sa capacité à mobiliser les équipes constituent des atouts majeurs pour accélérer et renforcer la transformation», assure Georges Godel, président du conseil d’administration. Pour Cremo, l’exercice 2025 s’achève donc dans un climat tendu, alors que le deuxième plus gros transformateur laitier du pays espère encore réduire sa perte annuelle par rapport au débours de 16,9 millions de francs essuyé l’an passé.

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