Contre les corvidés, un plan mais pas de solution miracle

Le canton de Vaud a adopté en juin dix mesures pour lutter contre les dommages causés par ces oiseaux en zones agricoles. En milieu urbain, la problématique est traitée au cas par cas entre la ville concernée et le canton.
14 juillet 2025 Horace Perret
© Adobe Stock

Véritables bêtes noires des agriculteurs, les corbeaux et corneilles causent dans les champs des dommages qui vont de la déprédation des semences à la destruction des jeunes plants et des grains arrivés à maturité. «Il n’y a pas vraiment de solution qui fonctionne. Dès qu’on a semé, on est obligé d’aller tous les jours sur les parcelles pour tenter de les chasser, déplore Dimitri Martin, conseiller agricole chez Prométerre.

Le Conseil d’État vaudois a adopté le 11 juin un plan d’action en dix mesures. Il encourage la poursuite des efforts consentis dans la prévention et le renforcement de la recherche agronomique. Pour contenir les effectifs de corvidés et diminuer les dommages, les mesures de diversification du paysage agricole et de restriction d’accès aux sources de nourriture sont jugées déterminantes.

Les villes aussi sont concernées

«C’est l’abondance de nourriture et la tranquillité qui influencent le développement des populations de corvidés», relève Frédéric Hofmann, chef de section chasse, pêche et espèces à la Direction générale de l’environnement. «La réévaluation du montant forfaitaire payé pour le re-semis des cultures et la modification du règlement sur l’agroécologie, qui permet de soutenir financièrement un deuxième ou troisième re-semis, font partie des nouvelles mesures du plan.»

En milieu urbain comme à Lausanne, Nyon et Yverdon, les nuisances se font également ressentir, plus particulièrement celles liées au corbeau freux, dont les effectifs sont en augmentation constante sur tout le territoire national. Elles se manifestent par des croassements intempestifs et des dégradations de mobilier par les fientes.

Il n’y a pas de plan d’action spécifique aux villes, ces dernières collaborant étroitement avec le Canton pour tenter de trouver des solutions adaptées à leur situation. Yverdon a par exemple choisi de recourir à des fauconniers pour maintenir les corbeaux à distance de certains sites ou de favoriser le retour d’un de leurs prédateurs, le Hibou grand-duc, avec la pose de nichoirs en ville, explique Antoine Sauser, responsable Environnement pour la ville.

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