Quand les rois des forêts perdent leurs bois, il se met en quête de leur couronne
Le petit jour se lève sur le village de Grimentz (VS). Debout sur son balcon, dans la fraîcheur d’un printemps qui s’annonce timidement, Antoine Ménard se livre à une observation attentive et fébrile à travers l’objectif de sa longue-vue. Là-bas, au loin, dans une prairie qui n’est qu’un tout petit point vert dans le patchwork du paysage alpestre, six cerfs entament leur descente, comme chaque matin, vers une partie de la forêt qu’ils affectionnent.
Aujourd’hui, l’un d’eux a le pivot droit en sang. Le liquide rougeâtre coule abondamment jusqu’à l’arcade sourcilière et la puissante mâchoire. Aucun doute, il vient de perdre son bois. Imposante, cette structure osseuse est utile tant à la défense qu’à la séduction automnale des biches, les femelles se portant vers les plus beaux sujets.
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