Pour son Collège latin, Neuchâtel inaugure le réemploi

Détenir dans son salon un pan des bibliothèques en bois massif ayant abrité pendant des années les collections manuscrites du canton de Neuchâtel? À partir de cet automne, ce sera possible.

Pour ce faire, les intéressés devront manifester leur intérêt sur la plateforme utilisée par la Ville de Neuchâtel qui liste les éléments disponibles issus de son Collège latin. Bâtiment emblématique du canton qui abritait compactus remplis d’ouvrages, services de bibliothèque publique et salles de lecture depuis sa création en 1835, il doit désormais être rénové.

Aspect patrimonial important

«Il le sera dans une perspective de réemploi, explique Gaëlle Métrailler, cheffe du service de la culture de la Ville, dont le dicastère est étroitement lié au projet d’assainissement du Collège latin. Ce bâtiment revêt une importance capitale pour le patrimoine. Cela fait donc beaucoup de sens de travailler à sa rénovation en y intégrant une dimension de durabilité.»

Peu habituées à ce genre de dispositif – une première pour le Canton! – les autorités ont frappé à la porte de ses voisins pour s’approcher d’une structure associative fribourgeoise experte dans le domaine: La Ressourcerie.

Réservations dès septembre

«Elle nous a d’abord aidés à réaliser un inventaire, évoque Gaëlle Métrailler. Cela nous a permis de déterminer les éléments que nous pourrons installer dans la bibliothèque provisoire durant les travaux, ceux qui retrouveront une place dans le bâtiment rénové, et ceux que nous mettrons à disposition du public.»

Quel que soit leur statut, interrupteurs, portes, radiateurs ou compactus sortiront des lieux, ceux-ci devant être vidés avant le début des travaux en novembre. Sur la plateforme, ces éléments peuvent être préréservés dès à présent, et réservés officiellement à partir du 1er septembre.

Une thématique d’actualité

Une visite sur site est prévue le 13 septembre, et le mois d’octobre sera ensuite réservé au retrait des éléments par les heureux nouveaux propriétaires. Alors, premier arrivé premier servi? «C’est un des éléments qu’il nous reste encore à déterminer», confie Gaëlle Métrailler.

Pour l’heure, elle se réjouit d’avoir perçu un réel engouement autour du réemploi, notamment lors d’une séance d’information organisée début juillet: «Une cinquantaine de personnes étaient présentes, explique-t-elle. Cela montre que c’est une vraie thématique d’actualité.» Et ce n’est pas le groupe de travail récemment formé pour évaluer la possibilité de créer une ressourcerie en terres neuchâteloises qui lui donnera tort.