Les contes de Gaston le hérisson pour s'offrir une nouvelle maison
Erminea offre une petite pincée de magie de Noël avant l’heure. En plein déménagement, le centre de soins de Chavornay (VD) vient de publier un conte audio dont Gaston le hérisson est le héros.
Ce récit, le premier d’une petite trilogie, s’inscrit dans une campagne de financement participatif destinée à payer ce déménagement. «Au milieu de l’actualité anxiogène, nous avions envie de proposer aux donateurs des contreparties qui apportent un peu de rêve, avec également un côté didactique», explique Ariane Mérillat, membre du comité d’Erminea et chargée de campagne.
Inspiré d’histoires vraies
Mises en scène sous la forme de contes audio d’une vingtaine de minutes, ces trois histoires s’inspirent de situations réelles, parmi les 17 000 auxquelles le centre a dû répondre depuis 2018. «Le hérisson blessé par une tondeuse automatique qui tourne la nuit étant un cas fréquent chez nous», souligne la fondatrice de l’association, Laélia Maumary.
Pour l’heure, Erminea est locataire de son centre, mais l’association se trouve à l’étroit. «La première année, on nous a confié 540 animaux et 1300 la deuxième, précise Laélia Maumary. Aujourd’hui, nous en soignons 3000 par an. Nos locaux ne sont plus adaptés, d’autant que les exigences imposées par l’État sont plus strictes. Nous devons aujourd’hui proposer des conditions de détention identiques à celles d’un zoo, quand bien même nos patients ne séjournent que brièvement chez nous et que notre mission répond à des urgences.»
Trouver 600 000 francs
Gaston le hérisson est disponible contre un don de 35 francs. Des carnets, des trousses, des sacs à dos ou un certificat pour un don équivalent aux frais moyens d’un sauvetage de hérisson – 750 francs – font également partie des récompenses. L’objectif est fixé à 600 000 francs pour financer l’achat du nouvel écrin de l’association, toujours à Chavornay. Son budget annuel s’élève à 500 000 francs, couverts presque exclusivement grâce à des dons privés.
La campagne a déjà permis de réunir 50 000 francs. «Ce, en seulement deux semaines et uniquement avec le soutien de petits donateurs», se réjouit la fondatrice. La recherche de fonds se poursuit jusqu’à la fin de l’année. Pour la mener à bien, l’équipe a créé un site spécialement pour cette opération.
«Aucune plateforme de financement participatif ne correspondait à un modèle associatif, reprend Ariane Mérillat. Dans la plupart des cas, si l’objectif n’est pas atteint, les donateurs sont remboursés. Avec notre projet, ils ont la certitude que l’argent versé servira aux soins des animaux.»
+ D’infos soutenir-erminea.org