En Valais, une nouvelle passerelle venue par les airs

Dans la vallée du Trient, la nouvelle infrastructure métallique remplace l'ancienne en bois, que le cours d'eau avait fragilisée. Le chantier vient de se terminer et a nécessité l'emploi d'un hélicoptère.
11 août 2025 Margaux Mauran 
© Cédric Raccio

Six semaines d’impressionnants travaux. C’est la durée qui a été nécessaire afin que les marcheurs puissent bénéficier d’une nouvelle passerelle métallique pour traverser le Trient. L’ancienne infrastructure, en bois, avait été fragilisée par le cours d’eau et il devenait urgent de la remplacer.

Pour ce faire, il a fallu sortir l’hélicoptère. En effet, le chantier étant inaccessible par la route, toutes les machines et les matériaux ont été amenés par les airs à 1780 m d’altitude, tout près de la buvette du glacier du Trient. De même, l’hélicoptère a déplacé le matériel d’une berge à l’autre, au fil de l’avancée des travaux.

Des serpents dans le ciel

À quelques centaines de mètres du glacier, le sol est majoritairement constitué de moraine. Aussi les professionnels ont-ils choisi d’utiliser des tiges métalliques de 8 m afin de garantir la solidité de l’édifice. La pose de ces ancrages longilignes dans le sol a nécessité huit forages en diagonale: c’est l’étape du chantier qui a pris le plus de temps. Une fois dans leur logement, les ancrages ont été scellés avec du mortier inséré à haute pression par une machine.

Aux deux extrémités de la passerelle, des socles fixés à des ancrages scellés à 4 m de profondeur supportent les portiques, pièces métalliques réalisées artisanalement par l’entreprise valaisanne Gianinetti SA. C’est sur ces cadres que les deux câbles de 80 m ont été mis en tension. Avec un poids au mètre de 12 kg, les serpents d’acier ont eux aussi été manipulés depuis le ciel. «Voir ces câbles suspendus à la verticale sous l’hélicoptère était particulièrement impressionnant», raconte Jeroen Vloebergs, membre de la direction de Gianinetti SA.

Le ballet des cordistes

Une fois cette phase réalisée, plusieurs cordistes sont entrés en scène: attachés aux câbles, ils réceptionnaient le reste des pièces suspendues à l’hélicoptère. À la fin, les caillebotis, grilles métalliques que foulent les marcheurs et les marcheuses au fil des 60 m de traversée, ont été installés. Ces pièces standards sont d’ailleurs les rares éléments de l’ouvrage qui ont été achetés à une autre entreprise.

À l’issue du chantier, fin juillet, foreuses, génératrices et autres machines ont regagné la plaine en hélicoptère. Jeroen Vloebergs garde un excellent souvenir de cet environnement: «Travailler avec la vue sur le morceau de glacier restant était très agréable. Le chantier a attisé la curiosité des gens, notamment au début où il n’était pas forcément évident de s’imaginer ce que nous étions en train de faire!» Tous les trois ans, l’entreprise retournera sur place à la demande de la commune de Trient pour effectuer des contrôles, notamment si des événements naturels importants se produisent.

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