Les multiples avantages des plantes perpétuelles

Contrairement aux cultures annuelles, qui nécessitent d’être replantées tous les douze mois, les plantes vi­vaces, aussi appelées perpétuelles, tiennent plusieurs années en place, avec un mini­mum d’efforts de la part des jardiniers. Elles continuent à pousser et à se repro­duire toutes seules d’une saison à l’autre pour notre plus grand bonheur.

Les avantages sont multiples. Résistantes, ces plantes exigent moins de travail et de ressources que les annuelles ou les bisan­nuelles. Une fois établies, les vivaces ont tendance à prospérer avec peu d’entretien, réduisant ainsi la nécessité de préparer le sol, de semer ou de planter chaque année.

Facile à cultiver

En outre, elles offrent une stabilité et une conti­nuité dans le jardin, formant des cultures durables qui s’enrichissent et s’adaptent au fil du temps. Elles permettent aussi, pour certaines, des récoltes durant toute l’année et des saveurs peu communes en cuisine.

La première année, un peu d’arrosage peut s’avérer nécessaire pour assurer une bonne implantation, mais une fois enracinés, ces végétaux sont remarquablement auto­nomes. Certains demandent cependant un peu de patience avant de produire une ré­colte abondante, comme les asperges ou la rhubarbe, mais la persévérance payera.

Grande diversité

Outre plantes aromatiques vivaces, connais­sez-vous le chou Daubenton, la poire de terre, l’ail rocambole ou encore le poireau perpétuel? Il existe en effet une grande di­versité de plantes comestibles vivaces per­mettant de varier les plaisirs au potager et dans l’assiette. Le chou Daubenton, par exemple, est une variété de chou perpétuel qui ne fera jamais de «pomme» comme les choux traditionnels, mais forme un arbuste de petites feuilles comestibles, persistantes et disponibles toute l’année.

Les poireaux perpétuels se divisent par leurs bulbes qui développent, au fur et à mesure, de petits poireaux autour des principaux. Ils ne se­ront cependant jamais aussi gros qu’un poi­reau conventionnel. Au moment de la ré­colte, les feuilles peuvent être coupées au niveau du sol, afin de laisser la base de la plante intacte pour développer de nouvelles pousses. Ne retirez pas tous les poireaux de façon à ne pas perdre la culture.

Ils se ressèment tout seuls

Il existe des ails et des oignons dits «ro­camboles», c’est-à-dire qui produisent de petits bulbes à leur extrémité, à la place de la fleur. Ces derniers peuvent se ressemer tout seuls ou être consommés.

Les tuber­cules comme le topinambour, les ocas du Pérou, la poire de terre et la capucine tubé­reuse, sont souvent classés comme perpé­tuels, car ils peuvent rester dans le sol pour une culture prochaine, mais comme les pommes de terre, ce sont les nouveaux tu­bercules qui donneront l’année suivante.