Le concombre rend l'été croquant et rafraîchissant
Originaire d’Inde, le concombre appartient à la famille des cucurbitacées. On en trouve de nombreuses variétés, des types piquants à peau rugueuse, plus résistants aux conditions extérieures, et des sortes à peau lisse, plutôt adaptées aux cultures sous serre ou sous tunnel, surtout dans les climats tempérés.
Les variétés modernes, elles, s’accommodent aussi bien à la production en plein air qu’à celle sous couvert. Les cornichons ne sont rien d’autre que des variétés de concombres plus trapus, cueillis très jeunes, mais issus de la même espèce et cultivés quasi de la même façon.
Attention aux limaces
Le concombre se plaît dans une terre riche et ensoleillée, idéalement amendée de compost ou de fumier bien décomposé plusieurs mois avant la plantation. Il tolère un pH légèrement acide. Les semis s’effectuent en godets, à l’intérieur, dès le mois de mars, ou sous abri, à condition de garantir une température minimale de 20°C.
Le repiquage en pleine terre se fait après la mi-mai, lorsque les gelées ne sont plus à craindre, en veillant à endurcir progressivement les plants pour les habituer aux conditions extérieures. La culture en pot est possible sur un balcon ou une terrasse. Attention toutefois aux limaces, très friandes des jeunes plantules.
Pollinisation indispensable
Le concombre est une plante coureuse, dont les tiges peuvent occuper 2 ou 3 m2. On peut le laisser ramper au sol ou le faire grimper sur un support – pyramide, treillage ou cadre de ficelles – ce qui facilite la récolte, fait gagner de la place et limite les attaques de limaces.
Les fleurs mâles et femelles apparaissent séparément, seules ces dernières produisant des fruits. La présence de pollinisateurs est indispensable: si la culture se fait sous abri, il faut donc veiller à laisser entrer les insectes.
Côté entretien, le concombre a des besoins importants en eau. Des arrosages copieux mais espacés, combinés à un paillage, assurent une croissance régulière et évitent l’amertume des fruits.
Surveiller les plants
Les plants, très vigoureux, peuvent être pincés au-dessus de la quatrième ou cinquième feuille afin de stimuler la ramification et la fructification, ou lorsque les tiges atteignent le sommet du support. Ils restent néanmoins productifs même sans cette taille.
L’humidité favorise certaines maladies comme l’oïdium, contre lequel on peut prévenir avec du lait ou du purin d’ortie et en évitant les plantations trop serrées. Sous serre ou par temps très sec, les acariens (araignées rouges ou jaunes) et la mouche blanche peuvent poser un problème: des arrosages réguliers, combinés à une bonne aération, limitent leur prolifération.
La récolte intervient lorsque les fruits mesurent 15 à 20 cm, gage de peau tendre, de goût doux et de peu de graines. Un concombre qui jaunit est trop mûr. Cueillir régulièrement stimule la formation de nouveaux fruits. Bien conservés, ils se gardent plus d’une semaine au frais, au réfrigérateur ou à la cave.
Les conseils de Charline Daujat
Fenouil sous surveillance
Avec son goût anisé et une légère touche de réglisse, le fenouil se consomme aussi bien pour son «bulbe» – en réalité les pétioles renflés – que pour son feuillage parfumé. Il apprécie la fraîcheur et demande des arrosages réguliers, le paillage aidant à conserver l’humidité du sol. En été, il a tendance à monter rapidement en graine, surtout les variétés anciennes, qu’il faut donc surveiller de près et le récolter rapidement.
Séchage des aromatiques
La récolte des plantes aromatiques se fait de préférence entre mai et septembre, par temps sec et ensoleillé, lorsque les huiles essentielles sont concentrées, souvent juste avant la floraison. Il est conseillé de couper les parties aériennes, en évitant les tiges trop ligneuses. Le séchage s’effectue en petits bouquets suspendus tête en bas, dans un endroit sec, bien ventilé et à l’abri de la lumière pour préserver arômes et couleurs.
Liseron difficile à éradiquer
Les racines du liseron pouvant descendre jusqu’à 3 m de profondeur et repousser au moindre fragment, mieux vaut éviter le motoculteur et arracher la plante régulièrement pour l’affaiblir. Un paillis épais (15-20 cm) limite sa croissance et le trèfle blanc nain semble le concurrencer. Des études montrent que l’huile essentielle d’Artemisia fragrans aurait aussi un effet inhibiteur. Ses racines profondes aérent au moins le sol.
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