Sur la colline, le paradis des tomates
Elle est la star de l’été, la reine du potager. Elle se pare de rouge, de rose, de vert, de jaune ou d’orange. On la connaît surtout parfaitement ronde, mais on la trouve aussi plus ou moins aplatie, cylindrique, en forme de cœur ou de poire. Tantôt solitaire, tantôt en grappes, la tomate se fend parfois de nuances côtelées ou zébrées.
Sur la colline de Charpigny, à Saint- Triphon (VD), Jean-Claude David- Rogeat est un spécialiste de cette solanacée. «Cela fait plus de trente ans que j’en cultive. Si, aujourd’hui, je me limite à environ 120 variétés différentes, dans un passé pas si lointain, je n’en avais pas moins de 200!»
Décoction et fumier
Ses critères de choix? La saveur, bien sûr. Son mode de culture? Proche de la biodynamie dont il s’inspire. Écologiste dans l’âme, il observe et réfléchit plus qu’il n’intervient.
«Contre les attaques de mildiou, à titre préventif, j’utilise simplement une décoction de prêle et de bicarbonate de soude. J’y ajoute encore un insecticide bio en cas de présence de pucerons. Et pour enrichir la terre, seul du fumier de cheval a droit de cité chez moi», explique le producteur.
Passionné jusqu’au bout des ongles, il dispose de sa propre grainothèque qu’il alimente régulièrement en variétés rares. Chez lui, tout est classé et étiqueté selon la couleur de la tomate arrivée à maturité. Ses clients? Des restaurateurs de la région et quelques privés en quête d’authenticité. L’homme est également apiculteur, entretient un verger d’un millier d’arbres fruitiers. Il est surtout un formidable passeur de savoirs.
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