Guy Parmelin est élu président de la Confédération
Guy Parmelin présidera la Confédération helvétique en 2026. L’Assemblée fédérale l’a élu mercredi par 203 voix sur 210 bulletins valables. Le conseiller fédéral UDC vaudois de 66 ans succède à la libérale-radicale saint-galloise Karin Keller-Sutter. Sept bulletins ont porté le nom d’autres personnalités. En outre, treize bulletins étaient blancs et cinq nuls.
Le ministre de l’Economie a obtenu un score historique. En termes de voix absolues, le record était détenu par Jean-Pascal Delamuraz et Ueli Maurer. Tous deux avaient obtenu 201 voix, respectivement en 1988 et en 2018. Karin Keller-Sutter a été élue l’an dernier par 168 voix sur 203 bulletins valables. Micheline Calmy-Rey a réalisé la plus mauvaise élection en 2011 avec 106 voix.
Vice-président tessinois
Guy Parmelin sera secondé par Ignazio Cassis. Le Tessinois a été élu à la vice-présidence par 144 voix sur 190 bulletins valables. Albert Rösti a obtenu 22 voix et 24 bulletins portaient divers noms. Par ailleurs, 26 bulletins étaient blancs et 19 nuls. Le ministre des Affaires étrangères prendra les rênes de la Confédération en 2027.
Dans son allocution devant le Parlement, Guy Parmelin a défendu le dialogue, dans un contexte agité et incertain, sur un continent fragilisé. Le «vrai» dialogue et non l’égoïsme.
Le Vaudois a souligné que la diversité de la Suisse est aussi sa force. Celle-ci ne se construit pas toute seule, mais uniquement en écoutant vraiment l’autre, «si nous arrêtons de rejeter les positions de l’autre parce qu’il est d’un autre parti».
Le dialogue comme potentiel pour l’innovation
L’agriculteur de formation a continué: «Notre société n’a pas besoin de jugements de valeur sur la position des autres, mais de respect pour ceux qui pensent différemment. Les divergences d’opinions nous font avancer et c’est là que réside le potentiel pour la véritable innovation.»
«Nous devons nous rappeler que nous avons un but commun: un pays qui fonctionne et va de l’avant», a poursuivi le Vaudois. «Et pour cela, il faut de la proximité, du respect et la volonté de faire un pas vers l’autre.»
Dans des temps difficiles, «notre grand dessein n’est pas l’égoïsme, mais la défense du dialogue, la dignité humaine, la justice et l’équité. Ils sont les vrais remparts à la violence, aux déséquilibres et aux frustrations», a conclu le ministre de l’Economie.
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