L'hymne d'une aube nouvelle pour la Confrérie des Vignerons
Un petit air de nouveauté souffle sur la Confrérie des Vignerons. Après plusieurs siècles d’existence, la société a décidé de se doter d’un hymne pour renforcer son identité et valoriser toute l’activité qu’elle effectue en dehors de l’organisation de la Fête des Vignerons.
Car depuis 1805, des propriétaires mandatent des experts de la Confrérie pour vérifier trois fois par année la qualité de la culture de leurs vignes. Et tous les trois ans, entre deux FeVi, une triennale récompense les personnes ayant œuvré à ce travail viticole, de Lavaux au Chablais vaudois.
Hymne rythmé et rimé
L’hymne sera joué pour la première fois lors de l’édition prévue ce 28 juin, à Vevey. Jusqu’ici, les cérémonies étaient animées par des reprises de morceaux issus des Fêtes des Vignerons. «Cette formule donnait l’impression que la société vivait dans le souvenir. On a voulu lui offrir une musique propre», note Sabine Carruzzo, secrétaire générale de la Confrérie des Vignerons.
Commande est passée à l’été 2024 auprès du poète Thierry Raboud, auteur du recueil illustré Lavaux d’ombres, et du musicien Théo Schmitt, compositeur de Chardonne (VD) installé à Los Angeles. Le poète, qui vit à Corseaux (VD), s’est d’abord attaqué à la forme en s’imposant un cadre. L’hymne est ainsi rythmé et rimé afin de faciliter la mémorisation du texte.
Vers de six pieds
Thierry Raboud a choisi des vers de six pieds, en référence à l’échelle de notation des experts de la Confrérie, et structuré le poème de manière ternaire pour symboliser le rythme des triennales, celui des visites chaque année sur les parcelles et les trois temps de la vigne et des labeurs associés. Le défi a été de célébrer en quelques vers l’activité de la Confrérie et celle des vigneronnes et vignerons tâcherons qui font vivre cet héritage culturel.
Le poème a ensuite été transmis à Théo Schmitt. «L’hymne est le fruit de cette collaboration artistique, durant laquelle chacun de nous a ajusté son travail pour que la prosodie soit aussi naturelle que possible», précise Thierry Raboud, touché de voir son nom s’inscrire dans l’histoire de la Confrérie.
+ D’infos confreriedesvignerons.ch
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