Le vin sans alcool pourrait se faire une place de choix à l'apéro
En Suisse comme en Europe, la consommation d’alcool est en baisse, et le vin en paie le prix fort. En cause, la sensibilisation croissante aux effets de l’éthanol sur la santé, mais aussi une évolution profonde des modes de vie. «Les gens surfent sur les vagues healthy, du matcha au kombucha, et font beaucoup plus de sport qu’avant, estime Maxime Dizerens, vigneron de Lutry (VD) et cocréateur de la gamme suisse de vin sans alcool ZÉRO. Or, le sport n’est pas compatible avec l’alcool.»
Autre facteur: le contexte économique. Si la consommation locale avait connu un sursaut durant la période Covid, elle a fléchi une fois les restrictions levées. La guerre en Ukraine a ensuite entraîné une flambée du prix du verre et des coûts de production. «On a assumé les hausses, augmenté les prix de vente, mais le pouvoir d’achat a baissé, explique le viticulteur. C’est toute la consommation de proximité qui en pâtit, et le vin en fait partie.»
Technique complexe
Reste une question technique: derrière l’apparente simplicité d’un vin sans alcool, la réalité technique est complexe. «On sait toujours ce qu’on met dans la cuve, mais pas forcément ce qu’on en retire», confie Maxime Dizerens, qui collabore dans ses expérimentations avec l’inventeur Jean-Daniel Varone et l’œnologue Alexandre Moren. Chaque cuvée exige essais et ajustements.
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