Durant l'avent, des milliers d'hosties font vivre les couvents
«Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes.» Tous les matins, à 7h45, la scène se répète au monastère de Montorge, en Basse-Ville de Fribourg. Alors qu’il récite la prière de consécration, le prêtre élève au-dessus de sa tête une rondelle mince de couleur beige, la rompt, puis en distribue aux fidèles pour «manger le corps du Christ», conformément au rite de la communion.
Une messe 100% locale, puisque les six sœurs agenouillées sur le banc en bois habitent sur place et confectionnent elles-mêmes leurs hosties. «Nous le faisons depuis plus de cinquante ans. Avant, on utilisait un fer individuel, comme pour les bricelets. C’était beaucoup plus long. Aujourd’hui, la production s’est mécanisée», raconte Sœur Laetitia-Catherine, la supérieure, en nous guidant dans les dédales de l’édifice construit en 1626.
Regain d’intérêt
Aujourd’hui, cinq monastères confectionnent des hosties en Romandie, dans le canton de Fribourg et en Valais. À Montorge, cette production est un gagne-pain important pour la communauté, avec la vente d’une liqueur aux herbes et quelques vêtements liturgiques. «Aux XVIIIe et XIXe siècles, nous fabriquions aussi des personnages en cire pour les crèches ainsi que des reliquaires, mais cela s’est perdu. Nous ne sommes plus que six sœurs, contre quarante autrefois», expose la Valaisanne d’origine.
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