La militante qui défend le vivant, sur les pavés comme dans les champs
«J’ai peur que la crise climatique déclenche la guerre et la violence.» Tel était le slogan inscrit sur la pancarte de Marion Näder Brahier, le 8 mai 2021. Ce jour-là, cette membre du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) s’était assise pendant une demi-heure dans une rue de Delémont (JU), entravant partiellement la circulation, ce qui lui avait valu une condamnation pour «contrainte».
Fraîchement acquittée en appel après quatre ans de combat judiciaire, deux audiences et des heures de paperasse, l’agricultrice nous reçoit sur son domaine, soulagée. «Je ne supportais pas d’être accusée d’une telle infraction, car j’ai toujours été non violente. Pour moi, c’était un jugement purement politique. J’aurais été prête à aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme, car je ne peux pas assister à la destruction de notre planète sans agir», lance-t-elle en préparant une confiture de cassis.
Nature en souffrance
C’est que la famille Näder Brahier vit «à près de 90%» en autosuffisance alimentaire, et Marion en est fière. Dans un potager entouré de murs en pierre sèche, salades et framboises s’épanouissent à 1000 mètres d’altitude, non loin d’une serre de tomates et d’un local pour produire fromage, yogourts et pâtes. «Les journées sont bien remplies et j’aime ça», sourit cette passionnée de plantes médicinales et de cueillette sauvage.
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