Une villa modulée en fonction du nombre de ses habitants
Érigée sur les hauts de Prilly, une maison détonne dans le quartier. Dans la lignée de villas individuelles datant des années 1950, cernées de jardins luxuriants, elle en impose et attire les regards avec son bardage en sapins douglas – prélevés dans les forêts jurassiennes –, ses grandes baies vitrées et sa façade blanche.
Ses dimensions sont, en effet, supérieures à celles de ses voisines, mais inférieures au petit immeuble qu’elle jouxte. Cette villa de deux étages, comprenant un impressionnant espace sous les combles, a été imaginée de telle façon qu’aujourd’hui divisée en deux appartements, elle pourrait à terme accueillir jusqu’à cinq foyers.
Cloisons bien pensées
L’architecte
Récupération d’eau de pluie
Les grands espaces sont chauffés grâce à deux pompes à chaleur, alimentées par des panneaux photovoltaïques en toiture, ainsi que par deux poêles à bois, répartis à chaque étage. Les façades sont parcourues par de longs balcons, prévus pour desservir à terme chaque logement. Ils sont égayés par des jardinières en bois garnies de fleurs arrosées à l’eau de pluie, récupérée sur le toit et distribuée au compte-gouttes. Un grand avant-toit ombrage les baies vitrées en été. Il garantit de la fraîcheur à l’intérieur en protégeant également l’enveloppe extérieure.
«Nous avons conçu les façades en suivant les proportions géométriques et réfléchi à l’emplacement des fenêtres en suivant la règle du nombre d’or, note Maya Obrist. Les gouttières bardées de bois donnent l’impression d’ancrer la maison dans le sol.» Sous le parking dallé, une citerne récolte la pluie, servant à arroser le jardin à l’arrière de la bâtisse. «Afin de favoriser les passages de la faune, les grillages délimitant la parcelle sont posés à 10 centimètres du sol, conclut l’architecte.
Nous avons placé une rampe à côté des escaliers menant à la cave pour permettre aux hérissons de remonter la pente au besoin.» Une mésange charbonnière s’est déjà installée dans un des nichoirs disposés sous le faîte du toit. En tout, deux structures, adaptées aux oiseaux et aux chauves-souris, ont été placées sur chaque façade, offrant un abri à ces espèces indigènes présentes dans nos quartiers.
En chiffres
157 m2, la surface au sol du bâtiment; celle brute des planchers est de 506 m2.
Un 2,5 pièces au rez; un 7,5 pièces au premier étage qui peut se diviser en trois appartements, sans compter les combles pouvant se transformer en un logement de 3,5 pièces.
4 balcons, soit un pour chaque futur appartement situé à l’étage.
12 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture.
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