Quand sa maison se résume à l'essentiel
Comment retranscrire l’espace intime sans le bousculer? C’est à cette tâche que s’est attelé le photographe Pierre-Yves Massot. Il en ressort une série de diptyques dans lesquels six habitants de Suisse romande côtoient leurs logements, tous caractérisés par une forme d’allègement.
Entre tiny houses, caravanes revisitées ou yourtes aménagées, l’objectif du Fribourgeois capture avec pudeur les ambassadeurs – humains et construits – de l’habitat léger.
Zone grise
La tâche n’aura pas été facile. «J’ai compris au fur et à mesure de mes recherches que les personnes faisant ce choix de vie préféraient bien souvent la confidentialité, lâche Pierre-Yves Massot. Principalement parce qu’en Suisse, ce type d’habitat reste dans une zone grise en matière de législation.» Tirant parti de cette donnée, il a, depuis une première prise de contact à l’été 2023 par le biais de l’association spécialisée HaLege, rencontré celles et ceux qui voulaient bien être photographiés.
Attaché à documenter le réel, il a accompagné ce travail d’extraits audio, qui regorgent d’informations sur l’expérience pratique de construire son logement, de l’expérimenter au quotidien… et sur les implications du choix d’un tel habitat sur le mode de vie. Le résultat ne fait pas encore l’objet d’une exposition, mais peut être admiré sur le site internet de Terre&Nature et sur celui du photographe.
+ D’infos realeyes.ch/pym/habitat-leger

Pour bâtir son dôme en géodésie, Christian s’est tourné vers le financement participatif. L’idée: organiser ensuite, pour les personnes l’ayant aidé, un partage d’expérience sur les leçons apprises lors de la construction.


Architecte, Samantha a construit sa «carabane» comme elle l’entendait.<br />


Pendant quelque temps, Elsa a vécu dans cette tiny house érigée sur deux étages. Elle y cohabitait avec ses filles et… un petit chat blanc.


«Silouane connaît, presque au kilo près, le poids de son existence», s’enthousiasme Pierre-Yves Massot. Et pour cause: elle a dû redoubler d’ingéniosité pour trouver, transformer puis déplacer cette ancienne remorque de la Coop.


Ayant choisi un lieu moins confidentiel que les autres, Amandine a placé son chez-elle à côté de sa maison familiale, ce qui a pu attiser une forme de curiosité dans le village.


