Intégrer la fève au potager, c'est du gâteau

Rustique, cette légumineuse qui peut être semée à différents moments de l'année offre une belle récolte protéinée tout en enrichissant le sol grâce à sa capacité à fixer l'azote.
24 mai 2025 Charline Daujat
© Sigfredo Haro
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Rustique et généreuse, la fève peut être semée en automne (en novembre) en plaine, ou en toute fin d’hiver, dès février ou mars, un peu partout. Le semis automnal permet une récolte plus précoce, à condition que les jeunes plants aient eu le temps de germer sans trop se développer.

Une petite taille avant l’hiver leur permet de mieux résister au gel, aux vents forts et autres chutes de neige. Si les rongeurs creusent des trous dans vos rangs, vous pourrez combler les manques par un semis de printemps.

Peu d’entretien nécessaire

On privilégiera les variétés résistant le mieux au froid, comme Aquadulce, pour les semis d’automne, alors que la variété Eleonora conviendra très bien pour les semis de printemps. Le sol doit être à une température minimale de 9°C pour éviter la fonte des semis. En général, la fève préfère un sol fertile, légèrement drainant, et un emplacement bien ensoleillé.

Elles se sèment à environ 5 cm de profondeur, en ligne, avec un espacement de 10 à 15 cm entre chaque graine. Les fèves ne sont pas particulièrement exigeantes, mais elles aiment un sol bien aéré et riche. Arrosez régulièrement pendant la période de floraison. Pour éviter que les tiges de 60 à 90 cm de hauteur ne se couchent sous le poids des gousses, un buttage léger et un tuteurage, avec des piquets et de la ficelle tendue de part et d’autre des rangs, sont recommandés.

Attention aux pucerons

Les fèves ne sont pas exemptes de nuisibles, et les pucerons noirs sont de loin les plus communs. Ils se nourrissent des jeunes pousses pendant la floraison, notamment aux extrémités des tiges. Le contrôle peut se faire manuellement, en écrasant les pucerons, ou en profitant de l’occasion pour pincer les tiges et favoriser le gonflement des gousses.

Les semis d’automne sont généralement moins touchés par ces attaques, car les plants sont plus robustes à l’arrivée du printemps. Si nécessaire, un traitement au savon noir peut être appliqué, en prenant soin de ne pas toucher les fleurs. On peut également utiliser de la cendre de bois. Les coccinelles arriveront souvent peu après et accompliront un excellent travail de contrôle biologique.

Fraîcheur incomparable

La récolte des fèves s’échelonne à partir de la mi-mai. Les gousses peuvent être récoltées jeunes, lorsqu’elles sont encore tendres, ou plus mûres, quand les fèves sont plus grosses mais restent vertes. Riches en protéines et vitamines, elles se consomment fraîchement cueillies, idéalement pour une utilisation en purée, en soupe, en risotto ou en salade.

C’est un des principaux avantages de cultiver soi-même des fèves: on peut profiter d’une fraîcheur incomparable, qu’il est difficile de retrouver dans le commerce. Une fois écossées, elles peuvent aussi être congelées. Si vous souhaitez les consommer comme légumineuses sèches, laissez les fèves mûrir complètement sur pied, avant de les conserver dans un bocal hermétique.

Les conseils de Charline Daujat

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Plantation de la laitue

Lorsque vous mettez en terre des laitues, évitez de le faire en plein soleil, car la chaleur peut stresser les jeunes plants. Idéalement, attendez la fin de journée ou un jour couvert. Arrosez bien la motte pour faciliter la reprise. Plantez à la bonne profondeur, sans enterrer le collet. Au terme de l’opération, arrosez abondamment. Enfin, protégez les jeunes plants des limaces pendant une semaine avec des barrières.

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Soja et bactéries

Comme le haricot ou le pois, le soja est une fabacée capable de fixer l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries. Mais les souches spécifiques au soja (du genre Bradyrhizobium) ne sont pas présentes naturellement sous nos latitudes. Il est donc conseillé d’inoculer les graines avec une poudre bactérienne pour permettre cette association. Sans culture de soja répétée, ces bactéries disparaissent en quatre ou cinq ans.

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«Habiller» vos plants

Avant la mise en pleine terre, un petit «habillage» des plantules peut être utile, par exemple pour les poireaux, les salades ou les choux. On raccourcit parfois les racines ou on pince l’extrémité des feuilles trop longues. Pour les tomates, on retire les feuilles du bas et on enterre une partie de la tige: des racines y pousseront, renforçant la plante. Ce geste simple améliore la reprise et favorise une bonne croissance.

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