Au potager, un atout santé qui vient du large
Utilisées depuis longtemps dans les régions côtières, notamment pour cultiver la fameuse pomme de terre de Noirmoutier, les algues sont faciles à récolter et disponibles en abondance sur certaines rives. Riches en nutriments, elles permettent de nourrir le sol sans frais, à condition de respecter quelques précautions.
Qu’elles proviennent de la mer ou d’un lac, les algues apportent une foule d’éléments bénéfiques: azote, potasse, magnésium, calcium et oligoéléments. Elles sont également riches en acides aminés et parfois même en hormones naturelles de croissance.
Stimule et renforce
Leur action est à la fois rapide et stimulante, renforçant les plantes après un stress (attaque de ravageurs, maladie, gel ou sécheresse). En pulvérisation foliaire, elles peuvent même aider les jeunes pousses à mieux passer le cap des saintes glaces. Les algues exercent aussi un effet tonique doux et soutiennent la vie microbienne du sol, un point crucial pour la santé de vos cultures.
On peut aussi avoir recours aux algues de lac, même si elles sont moins concentrées en éléments bénéfiques et leur composition plus variable que les algues marines. Il est recommandé de prélever uniquement celles qui sont échouées, sans raclage, et sur des rives saines, éloignées des zones de pollution ou les eaux stagnantes où prolifèrent les cyanobactéries par exemple.
Bon pour le purin
Ramassez toujours à la main, en petite quantité, pour un usage personnel, et vérifier les restrictions locales, notamment dans les zones protégées, les ports ou les plages. Côté utilisation, plusieurs options s’offrent à vous. Fraîches ou séchées, les algues peuvent être étalées en paillage entre les rangs, ou incorporées au compost pour enrichir le tas. Elles conviennent également à la fabrication de purins: une macération de 1 kg d’algues fraîches dans 10 litres d’eau donnera, au bout d’une à deux semaines, un liquide riche et tonique.
Pulvérisé dilué à 5%, ce purin stimule les défenses des plantes. Arrosé dilué à 10%, il joue le rôle d’engrais naturel. On peut aussi l’utiliser dans les pralins, en remplacement de la bouse de vache, pour favoriser la reprise des arbres et des arbustes, ou encore dans les badigeons d’hiver, en mélange avec de l’argile, sur les arbres fruitiers et les arbustes.
Pas besoin de vivre près d’un rivage
Contrairement aux algues marines, qui doivent être dessalées avant emploi (pour ne pas brûler les plantes), les algues d’eau douce peuvent être utilisées directement, après rinçage si nécessaire. Faites toutefois attention aux déchets mêlés (plastiques, déchets de pêche) qu’il faudra trier soigneusement.
Et si vous ne vivez pas près d’un rivage? Des produits à base d’algues marines (en poudre, liquide ou extrait concentré) sont disponibles dans le commerce, prêts à l’emploi. Ils offrent une alternative efficace et dosée, bien que moins poétique qu’un seau d’algues ramassé à l’aube sur le bord du lac.
Les conseils de Charline Daujat
Petits pois
Les petits pois, si sucrés qu’on les grignote comme des bonbons, se récoltent lorsque les gousses sont bien remplies, mais encore tendres. Ne les laissez pas sécher, sauf si vous souhaitez les conserver secs ou en semences. L’écossage, un peu long, devient vite un moment convivial à partager en famille ou entre amis, pourquoi pas autour d’un verre. Les cosses peuvent être utilisées en bouillon ou en velouté.
L'acanthe de Hongrie
Plante vivace, Acanthus hungaricus déploie, dès la fin du printemps, de grandes hampes florales, dressées telles des chandelles, ornées de fleurs pourpres et blanches. Rustique et peu exigeante, elle préfère les sols bien drainés et les expositions ensoleillées; parfaite pour apporter une touche sculpturale aux massifs. Elle n’est pas envahissante, contrairement à d’autres acanthes (comme Acanthus mollis).
Guêpes dans la serre
La serre offre un abri chaud, sec et tranquille: idéal pour les guêpes, qui n’hésitent pas à y construire leur nid. Même si elles jouent un rôle utile au jardin — en régulant certains insectes et en contribuant à la biodiversité —, elles peuvent piquer si elles se sentent menacées, ce qui est plus probable dans un espace confiné comme une serre. Si le nid se trouve près d’un passage fréquenté, mieux vaut le retirer.
Envie de partager cet article ?