Le barrage d'Émosson, à cœur ouvert
Une porte qui s’ouvre sur un névé, les yeux qui se plissent face au soleil, après une bonne heure à arpenter des galeries mal éclairées et une exclamation qu’on ne parvient pas à retenir: le nez collé au pied du barrage d’Émosson, on prend la mesure de la taille de l’ouvrage, haut de 180 mètres.
Elle n’est «que» la cinquième plus élevée de Suisse, devancée notamment par la Grande-Dixence (285 m) et Mauvoisin (250 m) en Valais, mais la retenue sise sur les communes de Salvan et Finhaut (VS) reste la deuxième plus volumineuse, avec ses 225 millions de m3 d’eau.
Vigilance constante
Dans les galeries qui nous emmènent du sommet du mur à sa base, Patrick Monnay, directeur ad interim d’Émosson SA, désigne plusieurs appareils: des pendules, des câbles fonctionnant comme des fils à plomb. «Ils mesurent les mouvements du barrage. Même si c’est difficile à imaginer, il a une certaine élasticité et se déforme en fonction de la température et du volume d’eau stockée.» L’amplitude de ce mouvement peut atteindre 12 cm. «Si elle est dépassée, une alarme se déclenche et nous cherchons immédiatement la cause», poursuit le directeur.
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