Edgard Bovier, homme de goût

«Cuisiner, ce n’est pas seulement nourrir: c’est raconter, célébrer la nature, les saisons, les gens qui travaillent la terre.» Derrière les mots, une saveur. Derrière chaque plat, une histoire. Des plus grands palaces au Cerf à Rougemont (VD), Edgard Bovier a toujours privilégié la rencontre avec les producteurs, les agriculteurs, les artisans, les vignerons, cherchant par là même les meilleurs produits. «On les met en valeur. On rend beau ce qui est déjà bon.»

La cuisine dans les veines

Après avoir régalé les hôtes des plus grands palaces de Suisse, de France et aussi de Grèce, Edgard Bovier décide de revenir aux fondamentaux, à l’essentiel et de se tourner vers une cuisine peut-être plus authentique. «Ce retour aux sources, je l’ai retrouvé au Cerf, à Rougemont. Ici, ce sont les producteurs, les artisans, les vignerons, ces héros de l’ombre qui me nourrissent, au sens large du terme.»

Ce jour-là, au Pays-d’Enhaut, il a rendez-vous à la fromagerie La Fleurette avec Arnaud Guichard. Ce jeune passionné de 38 ans, agriculteur de formation, a succédé à Michel Béroud et a pris la tête de l’entreprise artisanale en 2020. Aujourd’hui, il continue à écrire l’histoire de cette tomme mythique qui, en 2002 avait été récompensée aux Swiss Cheese Awards avec le titre de «Meilleur fromage à pâte molle à croûte fleurie» et, en 2019, avait reçu la médaille d’or au Concours suisse des produits du terroir.