A Illarsaz, la relève apprend à tomber
«J’aime beaucoup ça parce que c’est respectueux, ce n’est pas se casser la figure. Et puis ça défoule!» À Illarsaz (VS), jeudi dernier, le ton était donné. Sur un tapis de lutte qui recouvre toute la surface de la salle, une quinzaine d’enfants de 8 à 12 ans enchaînent étirements, jeux et techniques de prises sous le regard attentif de Dany Rouge et Harald Cropt, leurs entraîneurs du jour. Alors, la lutte suisse, est-ce que ça fait mal? «Non!» s’exclame un concert de voix en face. «Enfin, ça dépend des prises», précise Loan. «Et de l’adversaire!», renchérit Ismaël.
Fair-play, respect et camaraderie sont les maîtres mots au sein du Club des lutteurs d’Aigle et environs. Cet esprit de famille se reflète jusque dans les compétitions: deux membres d’un même club ne sont jamais amenés à s’affronter. Même les duels entre lutteurs du même canton restent exceptionnels, explique Harald Cropt, chef technique du club après y avoir lutté une vingtaine d’années et participé à cinq Fêtes fédérales.
Autre particularité: dans ce sport, personne ne reste sur le banc. Tout le monde a sa chance, rappelle Dany Rouge. Et chacun repart des compétitions avec un souvenir, puisque même les derniers reçoivent un prix. Quand on lui demande ce qui lui plaît le plus dans la lutte, Ryan n’hésite pas: «Tout!»

Loélie, 9 ans, est l’une des trois filles inscrites au club. Elle a eu envie de s’initier à la lutte dans le sillage de son grand frère, avec lequel elle s’entraîne parfois à la maison.

Aloïs aide son frère Nathan à ajuster le ceinturon de sa culotte. La tenue n’appartient pas aux enfants, elle est fournie par le club.

Démonstration d’une prise par Dany sur Soren, 14 ans, dans le cadre d’une explication sur les techniques de défense au sol.

Ryan, 9 ans, et Ugo, 6 ans, en plein affrontement. Auparavant fixé à 8 ans, l’âge minimum pour commencer la lutte a été abaissé à 6 ans dans toute la Suisse.

Un exercice de rapidité et de réflexe. Mains dans le dos, les enfants doivent se retourner et se lever à l’appel d’un numéro.

Comme dans tous les sports, l’échauffement est essentiel pour éviter les blessures. À long terme, le développement de la musculature y participe aussi.








