Naissances en série au pays des brebis
Au domaine Lattion-Ruppen, c’est le coup de feu. «Avec Éliane Haldimann (ndlr: la bergère), nous nous relayons 24h/24! explique Claude Lattion, président de l’Association des éleveurs ovins et caprins du Valais romand. En ce moment, les naissances s’enchaînent et nous devons nous assurer qu’elles se déroulent sous les meilleurs auspices. D’ici à fin avril, environ cinq cents agneaux auront vu le jour.»
Le Valaisan est un éleveur heureux. Chez lui, deux races de brebis se côtoient: ses productives romanes, il les croise avec des béliers suffolk pour obtenir des agneaux à la viande d’excellente qualité.
Des quadruplés
«Regardez, cette brebis a donné naissance à des quadruplés, ce qui est assez rare! Je vais faire en sorte que l’un d’eux soit adopté par une autre mère qui vient également de mettre bas. Ainsi, chaque nouveau-né bénéficiera des meilleures conditions de vie», relève pour sa part Éliane Haldimann.
Aussi sensible qu’efficace, la bergère est également au four et au moulin. La dureté du métier n’entame en rien sa passion. À chaque nouvelle naissance, elle veille à ce que les agneaux se lèvent et tètent le plus rapidement possible. Le colostrum, premier lait maternel riche en énergie et en anticorps, leur fait véritablement office d’assurance-vie. Et pour éviter toute intrusion de germes, le nombril des agneaux est désinfecté. Car il vaut mieux prévenir plutôt que guérir.

Dès la naissance de ses agneaux, la brebis se met à les lécher, comportement tout à fait naturel qu’il ne faut surtout pas contrarier. Il stimule la respiration des nouveau-<br /> nés et renforce la reconnaissance mutuelle.

La technique la plus efficace pour faire adopter un agneau nouveau-né à sa future mère adoptive consiste <br /> à le recouvrir des fluides provenant du liquide amniotique.

En plus des barrettes d’identification, cet agneau, jeune bélier de surcroît, reçoit une pastille de couleur rouge. Elle indique qu’il sera un futur mâle reproducteur.

De mi-février à fin avril, l’agnelage bat son plein dans les bergeries de l’exploitation de Claude Lattion, qui travaille en association avec son frère Pascal et Stéphane Ruppen. À la fin du mois de mai, en fonction de la météo, tous les agneaux monteront à l’alpage avec leurs mères.

Claude Lattion, président de l’Association des éleveurs ovins et caprins du Valais romand, a toujours voulu faire de l’élevage ovin son activité principale.

Deux fois par jour, les brebis reçoivent une nourriture de qualité, à base de foin et d’ensilage, produite à 95% sur l’exploitation.
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