Face au loup, certains agriculteurs vaudois sont «complètement à bout»
Voilà une quinzaine de jours, Anthony Rochat, excédé, a pendu au milieu de son village la dépouille de l’une de ses génisses, tuée par des loups. «J’ai conscience que cet acte a choqué la population, admet l’éleveur des Bioux (VD). Mais moi aussi, je suis choqué. Et je me sens incompris. Le grand public ne réalise pas ce que nous vivons à cause des loups. J’ai reçu beaucoup de messages de soutien, car je ne suis pas le seul à être complètement à bout.»
À moins d’une semaine d’écart, le Vaudois a vu deux de ses génisses – d’un poids respectable de près de 300 kg – mourir sous les crocs du grand canidé. «Ces bêtes de la race holstein représentent l’aboutissement de cinquante ans de sélection génétique, se désole-t-il. L’une d’elles était issue d’un taureau canadien très recherché. On connaît leur ascendance et on y est attaché.»
Une meute problématique
Si la colère et le dépit d’Anthony Rochat sont compréhensibles, l’État de Vaud ne reste pas sourd à la détresse des éleveurs vaudois, même si ceux-ci se sentent parfois démunis. Un plan d’action loup a ainsi été mis en place depuis 2023, avec pour objectif de faciliter la coexistence entre les activités pastorales et le carnivore.
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