L'Operculette, une bière antigaspi qui sublime le miel oublié du rucher

Grâce à une bière novatrice longuement infusée, deux apiculteurs neuchâtelois valorisent le nectar resté collé à la cire des ruches. Également biologistes, ils ont mis au point un procédé précis dans leur brasserie-laboratoire, au Pâquier.
8 août 2025 Lila Erard
Matthieu Bueche (à g.) et Alexandre Aebi produisent environ 3000 bouteilles par an dans une ancienne ferme. Un nectar parfumé est fabriqué à partir des opercules infusés, avant d'être filtré, mélangé à du malt et du houblon, puis fermenté dans des cuves.
© Matthieu Spohn
Matthieu Bueche (à g.) et Alexandre Aebi produisent environ 3000 bouteilles par an dans une ancienne ferme. Un nectar parfumé est fabriqué à partir des opercules infusés, avant d'être filtré, mélangé à du malt et du houblon, puis fermenté dans des cuves.
© Matthieu Spohn
Matthieu Bueche (à g.) et Alexandre Aebi produisent environ 3000 bouteilles par an dans une ancienne ferme. Un nectar parfumé est fabriqué à partir des opercules infusés, avant d'être filtré, mélangé à du malt et du houblon, puis fermenté dans des cuves.
© Matthieu Spohn
Matthieu Bueche (à g.) et Alexandre Aebi produisent environ 3000 bouteilles par an dans une ancienne ferme. Un nectar parfumé est fabriqué à partir des opercules infusés, avant d'être filtré, mélangé à du malt et du houblon, puis fermenté dans des cuves.
© Matthieu Spohn

Les apiculteurs le savent bien, les novices moins: pour extraire le miel d’une ruche, il faut enlever les opercules, de petits bouchons de cire que les abeilles ont construits pour sceller les alvéoles. Durant cette opération, le nectar qui y reste collé est souvent perdu, ou dilué dans une eau de nettoyage difficilement utilisable.

«J’ai essayé de l’ajouter dans le sirop de nourrissage des colonies, mais il fermente trop vite, ce qui ne convient pas aux butineuses. Il fallait trouver un moyen de sublimer ce sous-produit. Sentez cette saveur subtile de figue séchée!» lance l’apiculteur Alexandre Aebi, en désoperculant l’intérieur d’un cadre à l’aide d’une fourchette prévue à cet effet.

Une recette peu énergivore

«Il faut s’assurer qu’il n’y a pas de moisissures, qui pourraient produire des mycotoxines dangereuses pour la santé», souligne celui qui est aussi ingénieur en électronique et bricoleur invétéré, en versant la mixture avec du malt concassé dans des cuves à lait transformées. La cire restante, elle, sera fondue puis gaufrée, afin de reconstruire des cadres pour la prochaine miellée.

+ D’infos alexaebi.com/operculette

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