Une nouvelle association veut systématiser la réutilisation des contenants
«Des solutions existent, mais chacun les applique dans son coin. L’obstacle principal reste la coordination entre les différents acteurs de la chaîne de valeur», indique d’entrée de jeu Martina Rapp, chargée de projet au Think&Do Tank Durabilitas. La chaîne de valeur qu’elle mentionne est celle du circuit de production, de nettoyage et de réutilisation d’emballages.
Depuis trois ans, Martina Rapp travaille sur les freins à la mise en place généralisée d’un tel système en Suisse. Après avoir testé la mise en œuvre concrète d’une filière de réutilisation du verre à travers le projet pilote vaudois «Ça Vaud l’retour», elle a compris que les enjeux pouvaient être élargis à d’autres types d’emballages.
Plusieurs acteurs romands impliqués
«Nous en avons déduit qu’il existait des obstacles liés aux spécificités locales, mais aussi aux conditions-cadres, qui sont partagées par divers acteurs, explique la chargée de projet. Cela nous a confortés dans l’idée que ce sujet doit être discuté à l’échelle nationale.» Pour apporter une réponse concrète, six entreprises actives dans le secteur ont créé ensemble la première association suisse consacrée à la réutilisation.
Son nom? Swiss REuse. Elle regroupe des entreprises romandes telles la brasserie Dr Gabs, le fournisseur de fûts de bière Kegsman ou l’entreprise de lavage, d’étiquetage et d’emballages réemployables Réseau Consignes, mais également basées en Suisse alémanique comme reCIRCLE, qui produit de la vaisselle réutilisable, Vetrum, spécialisée dans les bouteilles en verre ou encore le fabricant de verre Vetropack.
Mutualiser pour s’entraider
Se basant sur ce qui existe déjà dans les pays voisins – en Europe, huit associations nationales sont consacrées à la réutilisation des emballages – Swiss REuse vise à réunir les acteurs engagés sur le sujet autour d’une même table pour discuter des enjeux de mise en œuvre et pouvoir, dans le futur, harmoniser les actions.
«Mutualiser les connaissances et les pratiques permettra ensuite à ces acteurs de réduire les coûts et de créer un système plus viable», souligne Martina Rapp. L’association donne aussi une nouvelle voix aux intérêts de la branche. Prochaines étapes: trouver des soutiens, consolider la structure et accueillir de nouveaux membres.
+ D’infos swissreuse.ch
Envie de partager cet article ?