Cent ans de contrôles, pour que champignon ne rime plus avec intoxication

C’est avec un marché et non avec un gâteau que l’Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (VAPKO) fêtera son centenaire à Lyss dans le canton de Berne. Celui-ci se tiendra le samedi 25 octobre de 13h30 à 17h30. La journée du dimanche sera consacrée à l’assemblée générale de la société.

Le volet public de cet anniversaire permettra aux visiteuses et visiteurs de faire plus ample connaissance avec une partie des quelque 6500 espèces – dont 200 toxiques – de champignons recensées à l’heure actuelle en Suisse. Des spécimens étonnants seront montrés à cette occasion – phosphorescents et luminescents (lire l’encadré ci-dessous), rares ou protégés. Au programme aussi, des dégustations et des conseils pour cuisiner et croquer les comestibles.

Entre 1981 et 1982, la VAPKO suisse se réorganise et, pour renforcer la couverture nationale trilingue, on lance VAPKO Svizzera italiana. L’intérêt du public pour la cueillette s’accroît et les champignonneurs sont de plus en plus nombreux à arpenter les bois. Un mouvement qui s’est encore accentué avec la pandémie de Covid-19.

Dans de nombreux cantons, des restrictions limitent désormais l’accès au terrain de 7 à 20 heures et la récolte à 2 kg par personne et par jour; certains sont même plus stricts. Très paradoxalement, l’existence des centres de contrôle est menacée: plusieurs ont d’ailleurs déjà fermé – dans le canton de Vaud, c’est notamment le cas à Morges et à Renens. «En réalité, nous aurions besoin de davantage d’offices pour effectuer ces contrôles», soupire Jean-Michel Froidevaux. Et de préciser qu’une pétition est en cours pour sauver ces bureaux.