Quatre expériences accompagnées en pleine nature
Apprendre à se soigner grâce aux plantes avec Cathy Roggen
Cela fait cinq ans que Cathy Roggen est accompagnatrice en montagne diplômée. Et quinze ans qu’elle guide les personnes intéressées sur les traces des médicinales de nos régions. «Je me suis passionnée pour les bienfaits des plantes au contact de mon beau-père, droguiste et herboriste.»
Animée par son envie de partager et de faire découvrir les richesses de la nature, elle propose des sorties dont l’objectif est d’apprendre à reconnaître les plantes médicinales, de les cueillir et d’en faire, par exemple, des baumes. Ces balades d’une journée se composent de deux parties: «Le matin est consacré à la botanique. Je raconte des histoires sur les végétaux pour permettre de mieux les reconnaître et s’en souvenir. Par exemple, le plantain lancéolé est aussi appelé l’herbe aux cinq coutures, et il permet de faire de «belles coutures» grâce à son pouvoir cicatrisant», illustre-t-elle.
Après la cueillette du matin, l’après-midi est consacrée à la préparation du remède. «On peut fabriquer un baume cicatrisant avec le plantain lancéolé, qui infuse dans une préparation à base d’huile, de cire et de résine d’épicéa. Une préparation simple et rapide que l’on peut directement emporter chez soi», souligne Cathy Roggen. Parmi les plantes vulnéraires – qui soignent –, la botaniste cite aussi la pâquerette «qui possède les mêmes propriétés que l’arnica».
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Bushcraft et survie dans la nature avec Noé Thiel
Envie d’un retour aux sources, de se reconnecter à la nature et de vivre à la manière de nos ancêtres, dans les bois? Voilà ce que propose Noé Thiel, dans la région du Grand Chasseral ou ailleurs, avec ses stages de bushcraft et survie. Le bushcraft consiste justement à redécouvrir des techniques ancestrales pour vivre dans la nature et s’y sentir bien. «L’idée est de partir avec un minimum de choses, d’apprendre à faire du feu par friction ou percussion, dénicher le meilleur endroit pour construire un abri, trouver de l’eau potable, cueillir et cuisiner les plantes sauvages comestibles qu’on aura auparavant identifiées», décrit Noé Thiel.
Ces stages, durant entre deux jours et une semaine, permettent aux participants de vivre une expérience hors du commun en groupe. «La nature révèle qui on veut être et ce qu’on veut partager avec les autres», souffle celui qui est accompagnateur en montagne depuis une douzaine d’années. Ces séjours hors du temps permettent de ralentir, de retrouver un lien à l’environnement et d’apprendre à le respecter en minimisant l’impact qu’on a sur lui.
«Cette activité est particulièrement prisée par les entreprises en quête de team building, les familles, ou simplement les personnes qui désirent vivre une expérience unique et rencontrer d’autres personnes dans une même démarche.»
+ d’infos a-hike.ch
Deux jours et demi de détox digitale avec Christophe Léchot
En regardant autour de soi, le constat est clair: tout le monde est plus ou moins accro à son téléphone. De là est partie l’idée de Christophe Léchot de proposer des stages de détox digitale dans la nature. «J’avais envie d’aider les gens à ralentir le rythme et à renouer le contact avec ce qui les entoure directement, que ce soit les personnes ou la nature.»
Au début de ce séjour détox, chaque participant est invité à suivre un «rituel de déconnexion»: on éteint les téléphones ainsi que les montres connectées et on les met au fond du sac de l’accompagnateur en montagne. Le groupe de six à sept personnes démarre sa rando, en s’immergeant dans la nature. «On commence souvent par une étape de réflexion, couché dans un champ, à observer, écouter et ressentir. Les émotions sont importantes. On se concentre sur le moment présent», souligne Christophe Léchot.
Le groupe travaille ensuite ensemble pour monter son camp, préparer le feu et faire à manger. Autant d’activités qui permettent de nouer des liens. Cette déconnexion est aussi voulue pour réapprendre d’autres techniques supplantées par les smartphones: lire une carte, s’orienter avec une boussole, lire la météo en observant le ciel. «Pour les participants, le plus dur est souvent de savoir quoi faire avec ses mains», confie l’accompagnateur. Mais il est catégorique: «À la fin du stage, lorsque les participants retrouvent leur portable, ils prolongent encore de quelques heures ce moment de déconnexion.»
+ d’infos dahutrek.ch
Apprendre à surmonter la peur du vide avec Pascale Haegler et François Castell
Parcourir la montagne et avoir peur du vide. Un paradoxe que Pascale Haegler et François Castell ont bel et bien vécu au sein des groupes qu’ils accompagnaient. «Il y a toujours une personne dans le groupe qui a peur», commente Pascale Haegler. Partant de ce constat, les deux professionnels ont décidé de mettre sur pied des stages destinés à combattre cette phobie. Au programme durant trois jours: échanges et partage entre les participants pour évoquer leur acrophobie, partie théorique sur les mécanismes de la peur, et surtout une grande partie pratique pour se confronter au vide sur les sentiers du Valais.
«Chaque sortie propose des formes de travail différentes: des terrains en dévers, des bisses, une passerelle sécurisée en dessus du vide… Ce qui est important est que chaque personne progresse à son rythme. Mais aussi qu’il est possible de dire stop à tout instant. Il n’y a pas d’échec dans ces stages», précise l’accompagnatrice en montagne.
La bienveillance est le maître-mot au sein du groupe formé au maximum de dix personnes avec deux ou trois encadrants. L’accompagnement est toujours individualisé et basé sur le «ici et maintenant». «On se focalise essentiellement sur le ressenti: les pieds ancrés dans le sol, les sensations corporelles, la conscience des pensées anticipatrices… Les personnes phobiques ont tendance à se projeter dans ce qui n’est pas encore présent: le sentier qui deviendra abrupt plus loin, la passerelle qui pourrait émerger au-delà de la montagne. Vivre dans le ici et maintenant permet d’avancer au propre comme au figuré», souligne Pascale Haegler.
+ d’infos swissalpineemotion.com
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