Le fleuriste devenu maquettiste dans l'exil
 
          Une miniature de la Vinothèque de la Maison rose, à Cully, point de départ d'une nouvelle passion. L'intérieur est minutieusement reconstitué et doté d'un éclairage intégré.
«Ici en Suisse, c’est la couleur des maisons qui m’attire l’œil en premier.» Celle où loge Dima Bondaruk, à Cully (VD), est d’un blanc un peu passé. Une longue volée de marches étroites mène au dernier étage, où cet Ukrainien de 31 ans vit depuis un an avec sa femme Alina et leurs deux enfants. C’est là qu’il a commencé à réaliser des maquettes de maison il y a quelques mois. «Tout a commencé par la vinothèque du village», raconte celui qui tenait une échoppe de fleurs dans la ville de Ladyjine, avant que la guerre n’éclate. «Pour remercier la tenancière d’avoir hébergé ma famille avant que je puisse les rejoindre, j’ai eu l’idée de reproduire son magasin en miniature et de lui en faire cadeau.»
D’autres suivront, selon un procédé simple mêlant papier, carton, bois, peinture acrylique, ciseaux, couteau, règle, stylo… et beaucoup de patience, car chaque maison lui demande plus de deux mois de travail minutieux. Pas de plan ni de mesures, l’artiste se fie à son œil affûté pour estimer les proportions et les dimensions. Un détail qui lui plaît plus particulièrement? «Les volets», confie Dima Bondaruk, qui rêverait de pouvoir faire de ce passe-temps son métier, à terme. Pour l’heure, le bouche-à-oreille va bon train et de nouvelles commandes se profilent à l’horizon.
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Compte Instagram: @artcully
 
          Chaque maison – ici la boulangerie du village – suscite son lot de rencontres, ses habitants actuels ou passés racontant à l'artiste l'histoire et les anecdotes qui y sont liées.
 
          La réalisation d'une maquette demande plus de deux mois de travail à cet ancien fleuriste, qui consacre tout son temps libre à cette nouvelle activité.
 
          Ce bâtiment lausannois de l'avenue de Florimont est situé sur le chemin qu'emprunte l'Ukrainien pour se rendre à ses cours de français.
 
          Dima a obtenu l'autorisation de rejoindre en mai 2023 sa femme Alina et leurs deux enfants Alisiia et Mark, arrivés en Suisse un an avant lui.
 
          L'artiste a fabriqué lui-même certains des outils qu'il utilise, et s'aide de photographies pour réaliser ses maquettes.

