Le fleuriste devenu maquettiste dans l'exil

Réfugié ukrainien à Cully (VD), Dima Bondaruk s'est tourné vers l'art de la miniature pour témoigner de sa reconnaissance.
5 août 2025 Michèle Rettig
© Mathieu Rod
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«Ici en Suisse, c’est la couleur des maisons qui m’attire l’œil en premier.» Celle où loge Dima Bondaruk, à Cully (VD), est d’un blanc un peu passé. Une longue volée de marches étroites mène au dernier étage, où cet Ukrainien de 31 ans vit depuis un an avec sa femme Alina et leurs deux enfants. C’est là qu’il a commencé à réaliser des maquettes de maison il y a quelques mois. «Tout a commencé par la vinothèque du village», raconte celui qui tenait une échoppe de fleurs dans la ville de Ladyjine, avant que la guerre n’éclate. «Pour remercier la tenancière d’avoir hébergé ma famille avant que je puisse les rejoindre, j’ai eu l’idée de reproduire son magasin en miniature et de lui en faire cadeau.»

D’autres suivront, selon un procédé simple mêlant papier, carton, bois, peinture acrylique, ciseaux, couteau, règle, stylo… et beaucoup de patience, car chaque maison lui demande plus de deux mois de travail minutieux. Pas de plan ni de mesures, l’artiste se fie à son œil affûté pour estimer les proportions et les dimensions. Un détail qui lui plaît plus particulièrement? «Les volets», confie Dima Bondaruk, qui rêverait de pouvoir faire de ce passe-temps son métier, à terme. Pour l’heure, le bouche-à-oreille va bon train et de nouvelles commandes se profilent à l’horizon.

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Compte Instagram: @artcully

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