La discrète étape d'un voyageur de la toundra

Architecte et photographe, le Vaudois Samuel Nugues a patienté des années pour avoir une chance de croiser le pluvier guignard. Un rendez-vous inoubliable avec ce migrateur venu des steppes nordiques.
15 novembre 2025 Clément Grandjean
© Samuel Nugues
© Samuel Nugues
© Samuel Nugues
© Samuel Nugues
© Samuel Nugues
© Samuel Nugues

Il y a des rencontres que l’on espère, que l’on attend, longtemps parfois, comme si le destin s’amusait à mettre notre patience à l’épreuve. Lorsqu’elles se concrétisent, la récompense n’en est que plus belle. Samuel Nugues en sait quelque chose, lui qui a attendu cinq ans de tomber sur un migrateur méconnu, le fascinant pluvier guignard.

Fascinant parce qu’il ne fait rien comme les autres: il a beau être issu de la famille des limicoles, on le croise en altitude, dans les Alpes ou dans le Jura, et est si peu farouche qu’il se laisse volontiers approcher par les randonneurs.

Un oiseau unique

«Le pluvier passe l’essentiel de l’année dans les immenses steppes scandinaves, note Samuel Nugues. Il n’y croise pas beaucoup d’êtres humains, ce qui explique sans doute cette familiarité.» Architecte de métier et photographe naturaliste expérimenté, le Morgien enchaîne les sorties automnales pour avoir une chance de croiser le pluvier lorsqu’il fait halte en Suisse sur sa route vers l’Afrique du Nord.

Un matin, enfin, c’est la rencontre, du côté du Mont-Tendre. «Un peu de brume, un premier rayon de soleil, des couleurs sans cesse changeantes, des conditions de rêve», se souvient Samuel Nugues, qui recherche précisément ces ambiances picturales. Quelques heures plus tard, le photographe redescend vers la plaine, et l’oiseau vers le sud.

+ D’infos samuelnugues.com

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