Des bêtes domestiques et esthétiques
Dès l’entrée, l’exposition donne le ton. Ici, aucune parole humaine, ce sont les bêtes qui parlent. «Mais leurs discours donnent des informations sur la vie sociale et économique des familles valaisannes de l’époque», clarifie Sylvie Délèze, directrice de la Médiathèque Valais-Martigny.
Aidée d’une archéozoologue et d’une bibliographie fournie, elle s’est plongée dans les archives audiovisuelles du canton réunies dans ses collections afin de mettre sur pied «Domestiques photogéniques».
Collaboration ancestrale
Autour des images datant du XIXe et XXe siècle, un soin particulier a été apporté à la scénographie. «Le public se met à la place des bêtes: s’il veut observer de près les photographies, il doit franchir portails ou clôtures qui le limitent, à son tour, à un enclos.»
Aux côtés de téléphones à patois et de films projetés dans une salle obscure bien nommée «cinéma mu(l)et», deux longues poutres s’étendent au centre de l’exposition. Elles rappellent la chronologie de la domestication animale… dont les premières traces remontent à la préhistoire.
Pour ne rien gâcher, les dernières notes de l’exposition ne seront pas dévoilées. Un indice néanmoins: les bêtes reconnaissent que, si les humains leur en ont fait baver, ils n’ont eux-mêmes pas chômé.
+ D’infos mediatheque.ch
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Que les êtres soient sur deux ou quatre pattes, tous ont eu affaire aux pentes valaisannes.

Au début du XX<sup>e</sup> siècle, bovidés et équidés étaient encore bâtés: on les équipait d'un dispositif de bois, de sangles et de sacoches pour leur faire transporter des récoltes, du foin ou même des enfants.

Nombre de clichés montrent une époque où, bien qu'il vive parmi les humains, l'animal est utilitaire.<br />

La médiathèque réunit des archives tant imagées qu'audiovisuelles. À l'instar de cette photo prise sur le tournage du documentaire <em>Horizons blancs</em> réalisé en 1957 par Roland Müller.

L'exposition fait la part belle à l'interdépendance entre humains et animaux.

Loin des cartes postales idylliques, certaines photos illustrent un canton fait de plaines depuis lesquelles la montagne peut paraître imposante, comme ici à Finges autour de 1945.
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